Les villes Sœurs vont former cent jeunes aux métiers de la mer
En cette rentrée 2023, la communauté de communes des Villes Sœurs lance son programme 100 navigateurs. Au total, 100 jeunes du territoire seront formés aux métiers de la mer pendant quatre ans.
À la communauté de communes Des Ville Sœurs (CCVS), les élus veulent reconquérir l’espace maritime. Promenade sur la plage, baignade, pratique de la voile ou de la pêche… L’attractivité de la mer, qu’elle soit touristique ou économique, si elle est forte, semble s’estomper dès que l’on s’éloigne du littoral. « Nous sommes dans une région entourée d’eau. Et je trouve cela dommage que nos habitants pratiquent peu les activités ou des métiers qui y sont liés. Contrairement à la montagne où tout le monde sait skier », introduit Jean-Paul Mongne, vice-président en charge de l’enfance et de la jeunesse, au sein de la CCVS.
Pour faire bouger les lignes, la communauté de communes lance, en cette rentrée, son programme « 100 navigateurs ». Son ambition : Initier et former plus de cent jeunes de 10 à 17 ans autour de la navigation et du nautisme. « C’est ouvert à tous les jeunes de nos 28 communes de tous niveaux, du débutant au passionné de nautisme », assure Jean-Paul Mongne. Pendant un an, des activités seront ainsi organisées durant une semaine, à chaque période de vacances scolaires. Du 23 au 27 octobre, une promotion de 16 élèves débutera ainsi l’aventure. « Ces prochaines années, nous allons élargir le groupe à 24 jeunes », ajoute l’élu.
Acquérir des compétences
Cette première année, le cap est mis sur l’enseignement de la voile. Le groupe apprendra par la suite à maitriser de nombreuses compétences dont la pratique du kayak, du paddle, de la pirogue, du surf... « Les jeunes découvriront également les métiers de la mer avec des ateliers comme le fonctionnement d’un port, la confection de nœuds marins ainsi que l’identification d’objets flottants non identifiés », énumère le vice-président. Et pour mettre en place ce programme, la communauté de communes s’est associée avec cinq bases nautiques dont celle d’Ault et de Gamache. « Chaque session est encadrée par un animateur diplômé dans les métiers de l’eau et un animateur chargé de l’animation et de l’encadrement des jeunes », décrit Jean-Paul Mongne.
Côté pratique, tout est fait pour simplifier les choses. Un service de ramassage en minibus et de restauration seront mis en place. La CCVS se donne les moyens avec un budget entre 220 000 et 310 000 €, pour un coût par jeune de 3 000 euros par an. En échange, les jeunes s’engagent à être assidus durant une année. « On a voulu mettre cette formation à un moindre coût. Les familles paieront 50 euros pour l’année. »
Créer des vocations
A l’issue de ces douze mois, ils pourront poursuivre pour trois années supplémentaires pour une formation complète. « Au mois d’août, nous organiserons une croisière pour les jeunes », s’enthousiasme le vice-président en charge de l’enfance et de la jeunesse. La collectivité prévoit également de financer le permis bateau des « 100 navigateurs ». De quoi encourager des futures vocations maritimes et nautiques – et peut-être même de donner des idées dans le domaine entrepreneurial - sur un territoire intimement lié à la mer.
Pour Aletheia Press, Lucas Saleur