« Les entreprises innovantes demandent à être mieux comprises, à dépasser le simple cadre de l’expérimentation »
Pour la 7ème année consécutive, Jean Delalandre, délégué général du comité Richelieu, a fait partie du jury du Huawei Digital Inpulse à Lille. L’occasion pour lui de donner son expertise à de jeunes start-up innovantes tournées vers la green tech. Interview de celui qui est par ailleurs maire de Duclair.
En tant que membre du jury au Huawei Digital Inpulse de Lille, qu’est ce que vous apportez aux start-up qui concourent ?
Je suis membre du jury car je suis délégué général du comité Richelieu qui est un partenaire fidèle du Huawei Digital Inpulse. Le rôle du comité Richelieu dans la vie de tous les jours, c’est d’accompagner les initiatives des entreprises innovantes et de suivre les projets de l’idée jusqu’à la concrétisation. Donc autant vous dire que les problématiques que ces entreprises rencontrent tout au long de leurs parcours, je les connais. Mes questions en tant que jury portent donc généralement sur les financements et les marchés publics.
Vous êtes donc aussi délégué général du comité Richelieu. Vous êtes proche des start-up et des PME, innovantes. Comment se portent-elles en 2021 ?
Je dirais que, globalement, depuis quelques années maintenant, il y a un écosystème qui s’est mis en place autour des entreprises innovantes donc c’est plutôt sécurisant. Quand on regarde 8 ans en arrière, que ce soit la French tech, le crédit d’impôt, la BPI France, toutes ces aides n’existaient pas. Aujourd’hui, vous pouvez questionner n’importe qui, personne ne voudrait revenir en arrière. Après, on ne va pas se mentir, il y a toujours des choses qui peuvent être améliorées comme l’acculturation des marchés publics.
Justement, quel est votre regard sur le lien entre les entreprises innovantes et les collectivités ?
Tout d’abord, je dirais que les entreprises innovantes et les collectivités ne vivent pas dans la même temporalité. Les collectivités votent une année auparavant toutes les dépenses de l’année suivante. Les entreprises, elles, ne peuvent pas attendre un an pour être payées et avancer dans le projet. Là dessus, il faut apprendre à mieux se comprendre. Souvent c’est ça, les entreprises innovantes demandent à être mieux comprises, à dépasser le simple cadre de l’expérimentation (lorsqu’elle a lieu). La réglementation a évolué donc maintenant il faut que les élus se saisissent de cette évolution.
Quelles sont les ambitions du comité Richelieu pour 2022 ?
Nos ambitions sont simples. D’abord on veut qu’en 2022 on parle beaucoup d’innovation. L’idée c'est de continuer de créer, de participer, de promouvoir des évènements comme le Huawei Digital Inpulse pour parler de, aider et soutenir les entreprises innovantes.
Pour Aletheia Press, Lolita Péron