Inter-Caux-Vexin : quand ça butine à Polen 2
Très sollicitée, la Zone d’activité économique Polen (1 et 2) située à Eslettes poursuit son aménagement et devrait voir le nombre d’emplois doubler sur la zone.
Les travaux ont repris dans la ZAE Polen. La seconde phase a commencé après l’aménagement des 9 premiers hectares à Eslettes. En tout, ce sont 13 nouveaux hectares qui doivent pouvoir accueillir d’autres activités. 600 personnes travaillent déjà dans la quarantaine d’entreprises que compte le site complet et leurs promoteurs espèrent dépasser le millier d’emplois une fois la zone remplie. « La tranche 1 de la ZAE Polen a été construite à l’époque de la Communauté de Commune des Portes Nord-Ouest de Rouen avant qu’arrive les fusions d’intercommunalité en 2017 », raconte Patrice Bonhomme, vice-président chargé du développement économique. « Cette première tranche s’est vendue très rapidement », constate l’édile. À peine les 9 premiers hectares remplis, d’autres investisseurs se présentent devant la collectivité, qui a entre-temps fusionné avec ses voisines du Moulin d’Ecalles et de Martainville, pour former Inter Caux Vexin.
Des créateurs, des entreprises ayant besoin de s’étendre et d’autres de se relocaliser : négociant en matériels électriques, fournisseurs d’équipements industriels, réparateur de matériels de restauration, ou encore transport et entretien d’espace vert. « On est ouvert à toute diversification sauf l’alimentaire », précise Patrice Bonhomme. La seconde tranche de Polen 2 n’étant plus suffisante, une extension de 13 nouveaux hectares est en cours. Les travaux doivent se terminer en janvier prochain et la commercialisation doit suivre. « Après avoir eu des entreprises plus importantes sur la tranche 1, ce que l’on cherche, ce sont des petites entreprises qui ont de petits besoins fonciers, moins de 3 000 m² », cible le vice-président. En jeu, le soutien à la création locale.
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Des zones attractives qui se remplissent
Aux abords de Rouen, la question foncière est conséquente. Le foncier disponible devient rare et les réserves sont en milieu rural. L’accident de Lubrizol a aussi fait réfléchir quant à l’implantation d’industries au cœur des villes. La circulation autour de Rouen aussi fait partie de l’équation qui mène les entreprises à chercher à s’installer dans des zones à l’accès simple et à proximité des grands axes. C’est le cas pour la ZAE Polen qui se trouve « au pied de l’échangeur A 151 et connectée aux autoroutes A 150 / A 28 / A 29 », indiquent leurs promoteurs.
La collectivité profite à plein du report géographique. « Nous avons 11 zones d’activités sur notre intercommunalité. Elles sont remplies ou en réserve pour deux d’entre elle. Le Moulin d’Ecalles à Vieux-Manoir est plein dans sa configuration actuelle. On a de quoi l’agrandir. On a Martainville (la ZAE de Flamanville, ndlr), pleine. Puis quelques autres. La ZAE des Portes de l’Ouest à Saint-Jean-du-Cardonnay est aussi en partie sur notre intercommunalité », ajoute le vice-président.
4 M€ de travaux pour la collectivité
« Il n’y a pas besoin d’attractivité fiscale particulière. On n’a plus rien à vendre à ce jour », ajoute l’édile. Il y a quand même une aide à l’aménagement immobilier sur le site via une subvention partagée avec le Département. « Les deux tranches de Polen 2, c’est 4 millions de travaux. L’opération totale c’est 8 millions. Ca comprend les études, les fouilles archéologiques, l’achat du foncier. Nous avons obtenu une aide de la Dotation des Équipements en Territoire Rural (DETR) pour 475 000 euros. C’est à la marge mais ce n’est que sur la première tranche de Polen », précise Sandra Briel, chargée de mission au développement économique à l’intercommunalité. Aujourd’hui, le chantier bat son plein et la seconde tranche Polen 2 doit être livrée en début d’année 2024.
Pour Aletheia Press, Morgan Railane