Chez Faustine : la street-food Premium s’installe à Rouen
Travailler de bons produits sans trop en faire, des recettes simples avec des produits d’exception... Voilà le concept développé Chez Faustine. L’enseigne a ouvert en mars dernier et fait peu à peu son trou à Rouen.
« On n’est pas dans l’Instagramable, avec du guacamole et des petites graines partout », Thierry Samper, l’un des associés de Chez Faustine veut d’emblée casser un préjugé. Ici, rue Guillaume le Conquérant à Rouen, on ne veut pas faire dans le paraître. La nouvelle enseigne de restauration rapide, pensée comme une offre Premium de vente à emporter, propose, certes une offre haut de gamme, mais s’accroche à un concept fondamental : le goût d’abord.
« On n’a rien inventé, défend Romain Prat, le gérant de l’enseigne. On ne fait que des choses simples, mais avec des produits exceptionnels. » Illustration : le croque-monsieur de Chez Faustine s’est débarrassé des tartines de sauce béchamel... Il préfère nettement mettre en lumière le jambon Ibaïama (produit basque) avec un Comté affiné. Même le pain est trié sur le volet, voire inventé et testé pour répondre au mieux à la recette.
« Nous sommes en train de travailler une recette du célèbre jambon-beurre, annonce Romain Prat. Mais ce sera avec le pain parfait et du jambon et du beurre d’exception. » Même le Lobster Roll, le sandwich au homard, produit phare de chez Faustine, n’a rien d’une nouveauté. Ce grand classique de la street food, « se fait depuis très longtemps aux Etats-Unis et au Canada », souligne Romain Prat.
De l’épicerie à la restauration
L’histoire de chez Faustine est née en 2019 à quelques rues d’ici, rue Massacre, au sein d’une autre enseigne, La Petite Epicerie, que fréquentent Thierry Samper et son associé Romain Prat. Tous deux anciens du monde du digital, l’un Lyonnais, l’autre Basque, partagent l’amour des bons produits et de la bonne chair. A l’occasion du départ du gérant, Romain Prat se porte acquéreur. Il est rejoint un peu plus d’un an après par Thierry Samper. Ils y vendent depuis des produits de qualité, sourcés auprès de producteurs. « On ne propose que des choses qu’on aime. On est même un peu pénibles, car on goûte tous les produits et on ne vend pas ce que l’on n’aime pas... », sourit Thierry Samper qui dévoile aussi un projet d’une nouvelle Petite Epicerie à Franqueville-Saint-Pierre.
C’est de cette Petite Epicerie qu’est né « Chez Faustine ». Certains clients demandaient plus. En ouvrant en mars 2021, dans un contexte de crise sanitaire, les deux compères, ne savaient pourtant pas trop à quelle sauce ils seraient mangés. Mais bénéficiant d’un excellent emplacement, « dans l’hypercentre, au cœur du réacteur », l’enseigne a vite trouvé sa clientèle. « Nos premiers clients chez Faustine, sont des clients de la Petite Epicerie », souligne Thierry Samper. Mais d’autres ont suivi, démontrant aussi le changement de regard sur l’alimentation. « Le Lobster Roll est à 16 €. Nous pensions, que ce serait réservé à quelques-uns. Mais en réalité, c’est ce que l’on vend le plus ».
Miser sur l’expérience client
Au-delà des produits utilisés, Chez Faustine mise aussi sur une équipe qui intègre deux chefs qui renouvellent régulièrement la carte selon les saisons. Les sandwichs sont réalisés « minute », assurant une fraîcheur optimale, mais imposant aussi une organisation drastique. « Venant du digital, on sait que l’expérience client, c’est quelque chose d’essentiel », résume Romain Prat.
Pour Aletheia Press, Benoit Delabre