Activité en forte hausse pour le Relais Horizon Emploi
Relais Horizon Emploi œuvre sur tout le quart sud-est de la Seine-Maritime. L’association d’insertion par l’activité économique et l’accession à l’emploi connaît depuis deux ans une forte accélération de son activité, au point d’être confrontée à des difficultés de recrutement.
+ 38 %. En deux ans, l’activité de l’association Relais Horizon Emploi a explosé, passant de 31 équivalents temps plein à 36 en 2020 et à 43 depuis le début 2021. La crise sanitaire est l’une des causes de cette hausse d’activité, avec notamment des besoins en nettoyage en progression... Mais pas seulement. Car la demande grossit aussi dans les espaces verts. « Nous sommes fiers de cette progression, se félicite Thaïs Amice, la directrice de l’association d’insertion. Cela démontre la qualité de notre offre d’insertion. »
Des difficultés de recrutement
Cette offre doit évidemment répondre aux besoins de la clientèle (des particuliers, des entreprises ou des collectivités), mais surtout permettre de faire travailler plus et mieux, les salariés de l’association. Créée en 1994, celle-ci est basée depuis deux ans et demi à Darnétal. Elle couvre un large territoire allant jusqu’à Gournay-en-Bray et Buchy et est conventionnée par l’Etat comme structure d’insertion par l’activité économique. Elle se présente comme un intermédiaire dont la mission est de faciliter l’accès à l’emploi des personnes ayant des difficultés. Demandeurs d’emploi de longue durée, de plus de 50 ans, atteints de handicap, issus de quartiers prioritaires, ou encore au parcours de vie compliqué...
Le public est large. Mais paradoxalement Relais Horizon Emploi peine à recruter suffisamment pour accompagner sa hausse d’activité. « L’emploi, ça peut être difficile pour des personnes ayant un parcours de vie difficile, souligne Thaïs Amice. Nous nous devons souvent d’être ouverts et d’être des déclencheurs pour solliciter les personnes en difficulté ». Une autre manière de recruter, que l’association défend aussi au sein du Hub Normandie. En juin 2021, pas moi de 121 salariés ont été employés... Ils étaient 107 en mai.
Des collectivités et des particuliers
Derrière le recrutement, suit un accompagnement personnalisé, pour aider les salariés à aller vers la stabilité, en renforçant leurs compétences et/ou leur confiance en eux. « L’objectif, c’est que nos salariés soient pleinement employables à la sortie de l’association, insiste Thaïs Amice. En moyenne, le parcours ici est de deux ans. » Cet accompagnement est aussi un argument clé pour l’association vis-à-vis de sa clientèle.
« C’est beaucoup de souplesse pour une collectivité, que de faire appel à nous, assure la directrice de l’association. On gère l’administratif et l’encadrement. C’est un travail permanent car, par définition, il y a un turn-over important. Cela nous impose d’avoir une offre d’insertion de qualité. » Si en zone rurale, l’association compte plutôt une clientèle de collectivités, en zone urbaine, les particuliers sont fréquemment demandeurs. Avec certains aléas, certains oubliant parfois qu’ils n’ont pas affaire à une entreprise à vocation lucrative. « Il y en a qui ne sont même pas conscients qu’ils participent à une action solidaire », sourit Thaïs Amice. La preuve sans doute, que l’insertion se passe bien...
Pour Aletheia Press, Benoit Delabre