A Offranville, A.R.C. se lie à Stéphane Houette
Stéphane Houette a pris la direction du spécialiste des modules industriels de bottelage et de ficelage, A.R.C, en février à Offranville. En quelques semaines, la greffe semble avoir pris et déjà, des pistes de développement sont tracées pour l’entreprise fondée par Eric Lechevalier.
« Je suis bien ici… Je devrais être stressé, mais je suis serein. » Attention, entrepreneur heureux. Stéphane Houette, est depuis février le nouveau gérant de l’entreprise A.R.C. à Offranville. Après une carrière dans le conseil opérationnel, auprès des industriels, l’homme a souhaité prendre en main une entreprise. « Je cherchais un dossier à reprendre depuis 3 ans. Et puis j’ai rencontré Eric… »
Eric Lechevalier a fondé ARC – Atelier Recherche et Conception - en 1988. L’entreprise conçoit et produit des modules de bottelage ou ficelage ; à même d’intégrer des chaînes de conditionnement plus ou moins complexes. Devenue une référence dans le domaine, elle fournit l’industrie des légumes, des fleurs et de la viande notamment, en France, mais aussi aux Pays-Bas, au Japon ou aux Etats-Unis. Avec des atouts majeurs : une capacité de conception qui permet à l’industriel de fournir des machines parfaitement adaptées aux besoins des clients et des produits qui proposent un liage « plastic free » adapté notamment à la nouvelle réglementation sur les emballages (loi AGEC).
Attaquer de nouveaux segments
En quelques mois, la greffe semble avoir bien pris. Stéphane Houette a découvert une entreprise implantée dans un territoire dynamique et riche d’une équipe de 20 personnes forte d’un important savoir-faire et d’un réel attachement à l’entreprise - l’ancienneté moyenne est supérieure à 10 ans -. Sur ces bases, il trace déjà des pistes pour l’avenir, sans pour autant vouloir tout révolutionner. « On teste de nouvelles choses, mais on est sur une démarche de développement, pas de rupture, défend-il. Pour avoir suivi beaucoup de projets d’industrie 4.0, je sais la différence entre ce que l’on dit dans les journaux et la réalité opérationnelle. Testons, avançons et choisissons les bons points sur lesquels investir. »
D’abord, ARC souhaite ficeler plus de viande. Rôtis et paupiettes, par exemple, n’ont qu’à bien se tenir. « Le marché de la viande sera demain notre deuxième jambe » défend l’entrepreneur. Il compte notamment déployer une politique commerciale plus agressive. « Jusqu’ici, le commerce s’est beaucoup construit sur la renommée, par les salons. Nous sommes en train de développer une nouvelle démarche qui doit nous permettre d’attaquer de nouveaux segments. Je suis convaincu que nous avons des produits avec des avantages déterminants à mettre en avant. »
Suivi de data et maintenance à distance
Pour accompagner ce développement, Stéphane Houette envisage évidemment des embauches. L’équipe pourrait ainsi s’étoffer d’une petite dizaine de personnes d’ici 2026, en fonction du développement commercial et des gains de productivité enregistrés. Le gérant réfléchit en particulier à une extension d’équipe autour de son bureau d’étude, pour intégrer une expertise en matière de numérisation, d’automatisation et de gestion de la data. Un moyen aussi de diversifier le modèle économique, pour proposer, par exemple, de la maintenance ou de l’optimisation de process à distance, par suivi de data. De quoi aussi, du coup, permettre d’ouvrir de nouvelles opportunités de marché, par exemple via un service de location ou de leasing. « Je ne sais pas si on va le faire. Mais je veux me donner la possibilité de le faire si c’est pertinent », conclut le dirigeant.
Pour Aletheia Press, Benoit Delabre