La Banque des Territoires et la Métropole Rouen Normandie coopèrent pour la redynamisation de la rive gauche
Lundi 6 septembre, la Banque des territoires a annoncé renforcer sa participation au capital de la Semri, société d'économie mixte, pour développer l'attractivité de la métropole rouennaise, en particulier du quartier Saint-Sever de Rouen.
« Nous
souhaitons un Saint-Sever
2.0,
un nouveau quartier d'affaires »,
a annoncé Nicolas Mayer-Rossignol. Avec la perspective d'une
nouvelle gare, le président de la Métropole Rouen Normandie voit
grand pour ce quartier de la rive gauche de Rouen. Et pour y arriver,
le maire de Rouen peut compter sur le soutien de la Banque
des territoires.
Olivier Sichel, directeur général de la Banque des territoires, a annoncé, ce lundi 6 septembre, renforcer sa
participation au capital de la Semri, société d'économie
mixte (SEM) créée en 2013 (dont les principaux actionnaires sont la Métropole Rouen Normandie, la Banque des territoires et la Ville de Rouen), à hauteur de 1,29M€, portant son investissement total dans la Semri à près de 2,2M€.
Avec le renforcement de son capital à hauteur de 3M€, la Semri souhaite concrétiser ses ambitions :
''participer
à la rénovation énergétique du parc tertiaire privé dégradé,
favoriser l'implantation et le développement d'activités
industrielles et contribuer à la réalisation des programmes
d'investissement des communes de la Métropole et des porteurs de
projets privés''.
Et cela bénéficiera principalement au quartier Saint-Sever
qualifié de « zone
de fragilité »
par Olivier Sichel et Nicolas
Mayer-Rossignol.
Obsolescence et fort taux de vacance
« Le
quartier Saint-Sever représente un quart du parc tertiaire de la
Métropole et 56% de stock vacant »,
présente Rémi de Nijs, directeur général délégué de la Semri.
Au fort taux de vacance s'ajoute un parc souffrant d'une forte
obsolescence. « Par
exemple, il y a des façades vieillissantes ou encore des
organisations de travail qui ne correspondent plus aux attentes
d'aujourd'hui »,
précise-t-il. « Il
y a un fort potentiel économique mais c'est maintenant qu'il faut agir »,
a alerté Nicolas Mayer-Rossignol.
Plusieurs projets sont d'ores et déjà prévus : la réhabilitation de deux étages de l'immeuble Montmorency II (1240m2 de bureaux), acquis récemment par la société d'économie mixte, et du Concorde.
L'Eveil de Flaubert comme exemple de projet urbain durable
L'ensemble immobilier "L'Eveil de Flaubert",
tel est l'exemple du « potentiel »
de la rive gauche de Rouen montré
à Olivier Sichel, directeur général de la Banque des territoires, en visite
à Rouen ce lundi 6 septembre. Ce projet, dont les travaux ont
commencé en janvier 2021, sera composé d'un immeuble
de bureaux Tânit, qui commence à sortir de terre à l'est du futur quartier. Cet immeuble de 9 000 m² sur 7 étages, dont 600 m² de restaurants inter-entreprises, est financé par la Banque
des territoires et Alderan.
«
La
Banque des territoires participe à hauteur de 49%, cela représente
3,4
millions d'euros de fonds propres »,
indique Sandrine Ducombs, directrice régionale adjointe. La première
phase de travaux, comprenant cet immeuble de bureaux mais aussi des
logements ou encore une résidence seniors, devrait être livrée
durant le « premier
trimestre 2023 ».
Utilisation de matériaux biosourcés, association de bois et de béton, de larges surfaces vitrées pour l'ensoleillement et la vue, le tout sur une ancienne friche industrielle... Tout est fait pour donner une nouvelle image de ce territoire marqué par l'incendie de Lubrizol en septembre 2019.