« Mon bicloune électrique » s’installe à Lieurey
Faire électrifier son vélo, c’est aujourd’hui possible.
Audrey Tran a créé « Mon bicloune électrique », une entreprise qui électrifie les vélos à Lieurey. Une idée originale, écologique mais aussi conviviale. Le bâtiment flambant neuf, de couleur rouge, est facilement repérable sur la zone artisanale le Castel, à Lieurey. Audrey Tran espérait démarrer l’activité en mars mais les travaux ont pris du retard. « Nous devrions commencer en avril, avec les beaux jours, explique la cheffe d’entreprise qui a déjà reçu des appels de clients. Aujourd’hui, on peut acheter des kits dans le commerce. Mais il faut savoir le poser et il n’y a pas de garantie ». En passant par l’entreprise, l’installation est garantie et le vélo est homologué pour circuler sur la route. La réglementation impose en effet plusieurs critères : le moteur ne doit pas dépasser 250 watts, la vitesse maximum est limitée à 25 km/heure et l’assistance électrique doit se couper quand on ne pédale pas. 24 vélos par jour L’atelier compte une surface de 450 mètres carrés et six postes de travail qui permettent d’équiper jusqu’à 24 vélos par jour. « La première année, nous visons 200 à 300 vélos mais nous avons la capacité de faire bien plus ». Il faut dire qu’Audrey Tran a pensé à tout : « Je vais mettre en place un système de navette pour que les gens puissent m’envoyer leur vélo de toute la France. Je souhaite également travailler avec des collectivités qui envisagent de jeter un parc de vélos pour acheter des modèles électriques. Nous transformerons leur flotte. » Le concept est résolument dans l’air du temps celui du recyclage et de la promotion des transports écologiques. L’aménagement des locaux est d’ailleurs dans cet état d’esprit : « Nous tenions à ce que les matériaux utilisés par les artisans soient au maximum recyclés » souligne Frédérique Tran, l’époux d’Audrey et le gérant de Trotlux, une entreprise de commercialisation de trottinettes électrique de luxe françaises. « Plusieurs clients de Trotlux nous ont demandé d’électrifier des vélos, c’est comme cela que j’ai décidé de me lancer. Cela correspond également à mon mode de vie écologique », explique Audrey Tran. Le concept est aussi séduisant pour ceux qui sont attachés à la bicyclette de leur jeunesse, tous les modèles étant compatibles ou presque. L’atelier proposera même d’effectuer des modifications esthétiques : changement du cadre, des roues, des couleurs… « Nous en ferons un modèle unique ! ». Les premiers kits devraient être proposés autour de 500 euros quand un vélo électrique moyen coute environ 1500 euros. De quoi séduire une large clientèle. Mais Audrey et Frédérique Tran souhaitent faire aussi de l’atelier un lieu de partage et de rencontre. Un coin salon accueille une guitare, une batterie, un jeu de palet breton. Il ne sera pas réservé aux clients : « Nous voulons participer à la vie locale. Nous envisageons d’ouvrir notre local à des associations ou des personnes qui veulent se retrouver pour bricoler leur vélo par exemple. » En attendant l’ouverture, Audrey se lance dans le recrutement de trois personnes. « L’année prochaine, je veux employer une personne handicapée, les locaux sont adaptés » conclut l’entrepreneuse.