Lilybloom, un hôtel atypique au cœur du Havre
En juillet 2023, Léa Lassarat a ouvert La Grande École, au cœur du Havre. L’établissement compte un restaurant, un pub et un hôtel.
S’il y a bien une chose qui anime Léa Lassarat, à la tête de la CCI Seine Estuaire pendant cinq ans, c’est le plaisir d’entreprendre. La preuve avec La Grande École, qui prend place au cœur du Havre dans le quartier Notre-Dame qui possède une identité architecturale forte. Ce sont les 1600 m² de l’ancienne école Jean Macé, 6 rue Gustave Lennier, que l’entrepreneuse a décidé de revivifier. « Il a fallu deux ans de travaux », explique Léa Lassarat, qui gère plusieurs restaurants et hôtels, principalement en Seine-Maritime.
Depuis juillet 2023, un restaurant de 300 couverts, Le Préau, y propose des pizzas et des tapas. Une offre complétée avec le pub Janine (un hommage de Léa Lassarat à sa grand-mère qui portait ce prénom). Terrain de pétanque, terrasse et jardin… le lieu se veut convivial et festif. Avec des ateliers cuisine et pâtisserie et des salles de réception pour des événements privés ou des rendez-vous professionnels, La Grande Ecole est aussi un espace hybride, un carrefour de rencontres.
Une offre hôtelière de plein air… en milieu urbain
Mais l’originalité ne s’arrête pas là. « Pour utiliser l’espace du jardin, j’ai imaginé l’hôtel Lillybloom » poursuit l’entrepreneuse. Dix tiny houses conçues comme des chambres d’hôtel de 17 à 23 m², ont ainsi été installées par l’entreprise normande Hōghan. Attachée aux détails et au confort, l’entrepreneuse veut proposer des cocons urbains équipés de tout le confort nécessaire à partir de 125 euros la nuit. Trois chambres possèdent de surcroît un bain extérieur en sus d’une terrasse. « Pour assurer une intimité aux clients, nous avons planté 600 végétaux », détaille l’entrepreneuse. Un système de livraison de paniers pour le petit-déjeuner est également proposé.
Pour assurer une plus grande liberté à la clientèle, un système de boîte à clé à été installé depuis quelques semaines. « Mais l’équipe de l’hôtel reste à disposition », tient à souligner l’entrepreneuse. L’hôtel a été conçu dans une optique éco-responsable. Seule concession qui s’est avérée finalement indispensable au confort des clients, l’installation de la climatisation. « Nous sommes les premiers à proposer une offre de plein air de ce type en milieu urbain » rebondit-elle.
Un établissement distingué
Une originalité qui a permis à l’établissement d’être lauréat dans la catégorie Hébergement aux Trophées du voyage insolite de Paris cette année. Le Lilybloom a rapidement trouvé une clientèle, « d’abord des locaux habitués », puis des touristes plus éloignés. « Il nous reste à développer la clientèle d’entreprise et les groupes », note Léa Lassarat.
Lorsqu’on demande à l’entrepreneuse si ce projet a comporté des difficultés, sa réponse est franche. « Cela n’a pas été très compliqué. Il a simplement fallu réfléchir, avec les architectes et les paysagistes, à l’implantation des chambres entre deux bâtiments qui ont une centaine d’années. Il s’agissait de préserver l’esthétique tout en donnant aux clients le sentiment d’être vraiment chez eux. » Un objectif manifestement atteint et qui pourrait peut-être donner d’autres idées à l’avenir… il y a plusieurs années, Léa Lassarat et son mari ont ouvert le restaurant Les enfants sages dans l’ancienne maison du directeur de l’école Jean Macé.
Pour Alehteia Press, Laetitia Brémont