Les établissements JP Masson bénéficient du fonds de modernisation automobile
Deux entreprises, dans l’Eure, bénéficient du fonds de modernisation automobile. Les établissements Masson, à Houville-en-Vexin, reçoivent 428 000 euros pour l’acquisition de trois centres de tournage à commandes numériques.
C’est l’une des deux premières entreprises euroises à bénéficier du fonds de modernisation automobile, mis en place dans le cadre du plan de relance. Ce 29 octobre, Denis Masson, gérant des établissements JP Masson à Houville-en-Vexin, recevait ainsi Virginie Sené-Rouquier, sous-préfète des Andelys et la presse. L’occasion de présenter son projet d’investissement, soutenu par l’Etat, quelques heures avant le début d’un second confinement. Un hasard du calendrier soulignant les objectifs de ce dispositif.
« Nous étions ouverts durant le confinement mais pas nos clients »
« L’entreprise est spécialisée dans la mécanique de précision depuis quarante ans. Nos clients conçoivent tous un produit final, je ne veux pas travailler en sous-traitance. Nous réalisons des pièces dans des secteurs variés comme l’automobile, mais aussi l’industrie, l’agriculture… » explique Denis Masson. Derrière lui, 17 machines à commande numérique fonctionnent sous la surveillance des dix salariés, dont deux apprentis. « Nous investissons, en moyenne tous les cinq ans. Il était prévu d’acquérir de nouveaux centres de tournage cette année, le dernier investissement remontait à sept ans. Et puis la Covid est arrivée… Nous étions ouverts durant le confinement, mais pas nos clients » constate Denis Masson. Les conséquences économiques sont telles que l’achat de machines est abandonné et qu’un emploi est menacé. C’est là que le fonds de modernisation intervient. « La situation et le projet de l’entreprise sont emblématiques des objectifs du plan de relance, souligne Virginie Sené-Rouquier. Il s’agit d’accompagner les entreprises dans la réorientation et la modernisation de leur appareil de production et de le faire vite. » Ce sont ainsi 125 millions d’euros d’aide qui ont bénéficié aux entreprises euroises, auxquels s’ajoutent 540 millions d’euros au titre des prêts garantis par l’État. « Ce plan repose sur trois piliers : l’écologie, la compétitivité et la cohésion sociale et territoriale. Sur le terrain, les services de l’Etat, les chambres consulaires, notamment, font un travail d’accompagnement essentiel pour orienter les entreprises vers l’appel à projet qui leur correspond » ajoute la sous-préfète.
428 000 euros
« Nous recevons une aide de 428 000 euros pour un investissement de 540 000 euros. Trois machines en provenance d’Espagne vont très prochainement s’ajouter à celles que nous avons déjà, poursuit Denis Masson. Avec ces trois centres de tournage, nous allons gagner entre 20 et 25 % de temps. C’est un véritable gain de productivité. » Ce matériel, consomme également moins d’électricité et d’huile de graissage, de quoi économiser et protéger l’environnement. Le chef d’entreprise espère s’imposer dans de nouveaux secteurs. « Les marchés que nous avons perdus sont passés à l’étranger. On ne les récupérera pas. Il faut regarder vers l’avenir, vers d’autres secteurs comme le médical par exemple. »
Les emplois, eux, ont été confortés. Le chef d’entreprise prévoit une embauche en novembre, et la création d’un second emploi en janvier. Malgré les difficultés, Denis Masson reste optimiste. « Aujourd’hui l’Etat aide nos entreprises. A nous de lui rendre la pareille dès la sortie de la crise sanitaire… »
Pour Aletheia Press, Lætitia Brémont