Les éco-défis à la conquête d’Yvetot
Les éco-défis ont été lancés sur la communauté de communes Yvetot Normandie. S’adressant aux commerçants et artisans, ce label encourage le développement durable.
En octobre, ont été lancés les éco-défis, portés par la chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA) de Seine-Maritime et la communauté de communes Yvetot Normandie. Ce label national, créé il y a une dizaine d’années,s’est implanté en Seine-Maritime depuis 2016. Le principe est simple : les commerçants et les artisans volontaires réalisent un bilan de leurs pratiques en termes de développement durable. La labellisation intervient quand trois actions (défis) pour réduire l’impact surl’environnement ont été mises en place.« Plutôt que de proposer ce label sur tout le département, nous préférons travailler par territoire, avec les collectivités» explique Bruno Lemièreréférent développement durable à la CMA 76. Une tactique pour créer une émulation locale et une meilleure identification des éco-défis.
Dieppe, le Havre…
« Une fois que nous avons lancé l’opération, malgré la communication, peu d’engagements se font spontanément au départ. Il y a un vrai travail de terrain pour rencontrer les artisans et les commerçants», reconnaît Bruno Lemière. Mais cette sensibilisation paie. A Dieppe, en 2016, 29 labellisations ont été réalisées. Le territoire envisage d’ailleurs de réitérer la démarche. « Les éco-défis ont commencé à Rouen, fin 2018, dans le cadre de sa Cop21, et se sont poursuivis cette année. Nous avons déjà 97 labellisés ». Concrètement, la première étape consiste à réaliser un diagnostic qui s’intéresse à six thématiques : la prévention des déchets, leur gestion, l’énergie, l’eau, les déplacements/transports et la démarche-consommation responsable. « En discutant, je constate souvent que des actions positives sont déjà menées sans que les personnes en soient conscientes. Ensuite, nous voyons ce dont l’entreprise a envie et ce qu’elle peut faire. »
Des cheveux pour dépolluer
Des travaux pour faire des économies d’énergie, comme des gestes simples,entrent dans la validation des trois défis. « Cela peut consister à ne plus jeter dans le caniveau l’eau qui a servi à nettoyer le sol ou ne plus illuminer sa boutique la nuit », détaille le référent de la CMA 76. Certains participants font preuve d’originalité. « Des coiffeurs font collecter les cheveux coupés plutôt que de les jeter. Ils sont ensuite utilisés dans l’isolation de bâtiment ou la dépollution des eaux. »Une fois le dossier déposé, c’est une commission réunissant plusieurs acteurs locaux qui accorde le label. Lequel de valoriser, auprès des clients cette démarche responsable et de bénéficier d’une communication gratuite.La crise sanitaire a retardé les engagements sur la communauté de communes Yvetot Normandie qui compte plus de 500 entreprises éligibles. « Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 mars, tempèreBruno Lemière. Je reste confiant, en janvier, je vais de nouveau aller à rencontre des entreprises et échanger avec elles.»