Saint-Etienne-du-Rouvray : Le campus CESI de Rouen a lancé la réflexion sur l’industrie 4.0

Une soixantaine d’étudiants en présentiel et une quarantaine d’entreprises ont participé au séminaire consacré à l’industrie 4.0, organisé par le campus CESI de Rouen, ce 15 juin. « Ce rendez-vous prend place dans le cadre des mastères spécialisés que nous dispensons », explique Farid Bagui, enseignant chercheur au sein de CESI et organisateur de l’événement.

« L’objectif est d’aborder l’actualité autour des technologies avec un véritable apport pédagogique », poursuit l’enseignant chercheur. Pour ce faire, l’école a ainsi invité plusieurs entreprises locales à témoigner sur leurs expériences allant de la sécurisation des données aux solutions de traçabilité. « C’est également pour nous le moyen de nous inscrire pleinement dans le territoire normand, ce qui est un axe de travail fort pour notre école. »

Ligne de production connectée

Au programme, des interventions variées d’entreprises et d’enseignants, des démonstrations et la visite du laboratoire de l’école. Et parmi les intervenants, Nicolas Got, responsable performance industrielle mécanique chez Renault qui a évoqué l’écosystème Cleon 4. « Ce type de rendez-vous est essentiel pour mettre en adéquation les besoins des entreprises et les cursus de formation, d’autant plus sur ces sujets en évolution permanente », note-t-il. Nicolas Got a ainsi évoqué les lignes de production connectées. « Elles fournissent aux opérateurs et aux managers des solutions simples et rapides pour travailler », complète-t-il. S’il s’agit d'être réactif face à des problèmes techniques, les données collectées, une fois analysées, donnent également à l’entreprise les moyens d’améliorer les process.

Le campus CESI de Rouen comptait également deux invités de marque : Saber Darmoul, enseignant à l’école centrale Casablanca qui a évoqué la maintenance 4.0 et Bel G. Raggad, enseignant aux Etats-Unis. Une présence qui ne doit rien au hasard. « Nous avons créé un consortium international avec une quinzaine d’organismes européens, américains, africains et asiatiques. Il s’agit de nouer des partenariats et de développer notre travail de recherche notamment autour de la réindustrialisation, des énergies et de la transition écologique », souligne Farid Bagui.

Comparer

Du côté des étudiants, les intérêts étaient multiples. « Sur le sujet de la digitalisation, par exemple, cela permet de comparer avec ce qui se passe dans les entreprises dans lesquelles nous sommes en alternance », remarque Marine, étudiante en mastère spécialisé manager de projet – transition numérique. « Nous découvrons des secteurs que nous connaissons parfois peu, cela nous fournit également des éléments de réflexion utiles dans nos thèses », rebondit Fanny, en mastère spécialisé, orienté vers l’innovation.

Corentin, qui suit un mastère dédié à la stratégie, relève les questions cruciales soulevées, notamment, autour du Métavers et des ressources humaines. « Il s’agit d’offrir des outils supplémentaires aux employés sans les transformer en pion », remarque-t-il Des sujets passionnants qui ouvrent un abyme de réflexion.

Pour Aletheia Press, Laetitia Brémont