La Normandie, championne des mini-stages
Avec 3 230 mini-stages en 2022, la Normandie a montré sa volonté de développer cet outil d’orientation à destination des jeunes.
L’année dernière, 35 000 conventions concernant des mini-stages ont été signées en France. Un dispositif que les CCI de Normandie et l’Agence régionale de l’orientation ont su développer sur le territoire, issant la région à la première place. « En 2022, 3 230 conventions ont été signées dans la région, dont 665 en Seine-Maritime », souligne Sandrine Hellouin, conseillère d’orientation apprentissage à la CCI Rouen Métropole. Soit 10 % des conventions signées en 2022. « Alain Di Crescenzo, président de CCI France, nous a félicité pour ce résultat », constate, avec joie, la conseillère.
Un choix éclairé
Concrètement, ses stages de 3 à 5 jours, destinés aux jeunes de 14 à 25 ans, se déroulant obligatoirement durant les vacances scolaires, y compris estivales et peuvent se cumuler au gré des envies du jeune et de ses objectifs. « La première vertu est d’offrir au jeune l’occasion de faire un choix éclairé dans son orientation. C’est un gage de sécurité ». La convention, une fois remplie, est validée par la chambre consulaire dont dépend la structure qui reçoit la jeune.
« On observe principalement deux cas de figure, précise Sandrine Helluin. Les stages se déroulent beaucoup après la troisième ou après le bac pour tester une orientation. » Mais d’autres sont une forme de premier contact entre un futur apprenti et son employeur. « Ces mini-stages ont lieu à Pâques et en été en prévision d’une entrée en apprentissage en septembre ». De quoi rassurer les deux parties avant de s’engager durablement.
Du côté des CCI normandes, le secteur d’activité le plus plébiscité est le tertiaire avec plus de 70 % des conventions validées. Dans le détail, « Le commerce et la distribution sont les plus représentées, remarque Sandrine Helluin. Ensuite, viennent l’industrie, la construction, la santé et le social, l’hôtellerie restauration, les activités vétérinaires, tout ce qui concerne l’administration publique-la justice -l’enseignement. Et en huitième position, l’automobile et le cycle… ». Par ailleurs, 55 % des stages se déroulent en été.
Dialoguer avec les entreprises
Pour faire connaître les possibilités offertes par les mini-stages, les CCI de Normandie et l’agence régionale de l’orientation multiplient la communication auprès des jeunes et des établissements scolaires. Parmi les outils utilisés, la plateforme « Destination métier Normandie » qui recense des offres de stages et des ambassadeurs métiers et sur laquelle on peut télécharger un modèle de convention. « Nous échangeons également beaucoup avec les entreprises » note Sandrine Hellouin. Nous faisons régulièrement des campagnes de mailing par exemple en ciblant des secteurs en tension côté recrutement ».
Ainsi, au printemps 2022, c’est le secteur de l’hôtellerie-restauration qui a fait l’objet de l’attention des CCI Normandie, « nous avons eu une progression de 80 % des stages dans ce secteur entre 2021 et 2022 ». En octobre, un mailing dans le cadre de la semaine de l’industrie, « s’est traduit par une augmentation de 30 % des offres et des conventions signées dans ce secteur ». De très beaux résultats qui devraient être dépassés en 2023. « En quatre ans, malgré le covid, nous avons multiplié par deux le nombre de conventions. Et cette année, nous sommes déjà à plus de 2 000 conventions signées pour les vacances de février et de printemps », se réjouit Sandrine Hellouin.
Pour Aletheia Press, Laetitia Brémont