Welease développe une offre de leasing d’occasion
Récemment installée à Bihorel, la start-up Welease souhaite créer un centre logistique capable d’accueillir 250 véhicules d’occasion.
Un leasing sur-mesure et d’occasion pour les petites et moyennes flottes professionnelles. Voilà ce que propose Welease. Créée en 2019, la start-up, qui a pris ses quartiers à Bihorel en septembre dernier, est le fruit de l’expérience et de la réflexion de Maxime Bonnet. « Je suis passionné de voitures. Je cherchais une profession conciliant finance et automobile », raconte-t-il. D’abord responsable grands comptes dans l’entreprise de leasing Arvall, il constate un défaut d’offre et se propose d’y répondre. « Beaucoup de petites entreprises cherchaient un leasing, mais trouvaient la démarche trop complexe, avec peu de conseil en matière de fiscalité, et se rabattaient sur des offres pour particuliers. »
Des véhicules d’occasion
Welease débute sur un modèle de courtage. L’entreprise déploie un logiciel qui permet une comparaison rapide des offres de leasing, avec des choix d’options et de durées multiples. Avec le souhait de se centrer d’abord sur la voiture, plutôt que sur les avantages fiscaux. « Le leasing ce n’est pas qu’un produit financier », insiste Maxime Bonnet. Au point de pousser Welease à aller plus loin en proposant ses propres contrats… sur des véhicules d’occasion Des voitures qui ont, en moyenne, deux ans et 20 000 kilomètres.
« Beaucoup d’entreprises sont intéressées par l’occasion. D’abord, parce que le loyer est 20 % moins cher que le neuf. Mais aussi parce que les délais de livraison sont beaucoup plus rapides. » Si cette offre est plutôt destinée aux petites entreprises, de grandes entreprises aussi peuvent être intéressées, notamment pour disposer d’une flotte thermique marginale, en parallèle de l’électrification. Le choix de l’occasion permet de diminuer le bilan carbone.
Une levée de fonds de 1,5 M€
Si les premiers contrats d’occasion ont vu le jour fin 2022, l’arrivée de Welease dans la métropole de Rouen permet à l’entreprise de voir plus grand, avec la constitution de son propre parc de véhicules. « Cela génère d’importantes contraintes logistiques. Nous devons stocker plus de 250 véhicules. A Paris, c’est complexe et cher de trouver un centre logistique. » Pour l’heure, le centre en question n’est pas encore inauguré. Mais des pistes sérieuses sont à l’étude, probablement en bord de Seine, dans la Métropole. L’ouverture est prévue pour l’été.
Dans les starting-blocks donc… « Aujourd’hui, nous avons restructuré notre offre avec un parcours 100 % digital. Nos clients gèrent facilement leur parc, et grâce aux données télématiques sur les véhicules, nous proposons, de manière pro-active et avec une grande réactivité, des ajustements sur les contrats »… Reste, toutefois, à finaliser une levée de fonds pour être pleinement en ordre de marche. D’un montant de 1,5 M€, celle-ci est destinée à compléter les fonds propres de l’entreprise pour générer ensuite une dette à court terme. Le tout étant, bien sûr, voué à financer le centre logistique, la constitution du stock… et les embauches. « Actuellement, il y a quatre salariés. Mais l’objectif, c’est d’être quinze d’ici la fin de l’année », conclut Maxime Bonnet.
Pour Aletheia Press, Benoit Delabre