Verescence électrifie ses fours à Mers-les-Bains - Le Tréport
Le leader du flaconnage en verre veut décarboner sa production. Il annonce l’électrification de ses fours. Le four 1 de l'usine de Mers-les-Bains sera le premier à l'horizon 2025.
C'est un tournant que le groupe verrier Verescence avait entamé en 2020. Fort consommateur d'énergie l'entreprise a souhaité s'engager sur la voie de la décarbonation, et entame une nouvelle étape avec l'électrification de ses fours. « Je suis très heureuse d’annoncer cette évolution majeure qui nous permettra de diviser par deux nos émissions de dioxyde de carbone en moins de dix ans en France, et nous rapprocher encore davantage de notre ambition zéro carbone à horizon 2050, a déclaré Hélène Marchand, directrice générale France chez Verescence. Notre nouveau four 1 électrique, sur lequel nous travaillons depuis plus d’un an, sera le four pilote du Groupe. »
L'usine de Mers-les-Bains - Le Tréport sera la première concernée. Le projet verra le jour lors de la reconstruction du four 1 dans trois ans, en 2025. Une bonne nouvelle pour le site, qui démontre la volonté du groupe, lauréat de France Relance, d'y poursuivre ses investissements.
Un engagement assumé
Après celui-ci, Verescence électrifiera progressivement ses six autres fours de fusion en France, en Espagne, aux États-Unis et en Corée du Sud. Le groupe se vante de figurer parmi les premiers du secteur des emballages à s'engager à se fixer des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) aligné sur la trajectoire du scénario « well-below 2° Celsius » de l’initiative Science Based Targets (SBTi). Verescence s’était déjà engagé en 2020 dans le projet de recherche et développement Vercane (Verre Carbone Neutre, monté en partenariat avec Engie, Fives et Saverglass), visant à identifier les différentes sources d’énergie capables d’alimenter la production de verre de manière durable, y compris l’électrique.
Verescence est un leader mondial du flaconnage en verre pour les industries de la parfumerie et de la cosmétique avec une capacité de production de 600 millions de flacons par an. Fortement perturbé par le premier confinement et l'effondrement des marchés, le groupe de 2 340 personnes a réalisé, en 2021, un chiffre d’affaires de 350 millions d’euros.
Pour Aletheia Press, Benoit Delabre