Vallée de la Bresle : l’industrie du flaconnage de luxe se digitalise
A Paris ce 4 décembre, les acteurs du flaconnage de luxe de la vallée de la Bresle se sont retrouvés pour la Nuit du Verre, organisée par La Glass Vallée. L’occasion de parler digitalisation.
Ce 4 décembre à Paris, a eu lieu la troisième Nuit du Verre, organisée par La Glass Vallée. Ce pôle mondial du flaconnage de luxe de la vallée de la Bresle regroupe plus de 60 entreprises et près de 12 000 salariés. Dédiée à l'innovation, cette édition a notamment évoqué l’impact de l'IA et du digital dans l'industrie verrière au cours d’une table ronde. L’objectif : réfléchir ensemble sur les innovations à mener dans le secteur et sur l’urgence d’une digitalisation des processus de production.
« Fluidifier le problème »
La digitalisation peut servir, entre autres, à « s’attaquer aux erreurs en capitalisant les meilleures solutions », a souligné Jean-Christophe Loubet, directeur usine de Zignago Vetro France, réalisant des flacons en verre de haute qualité à Vieux-Rouen-sur-Bresle. Ainsi, l’objectif est de « trouver un outil qui repère la meilleure solution pour les équipes de terrain », estime-t-il.
La digitalisation « fluidifie le problème rencontré, tout comme le partage de solutions », s’exprime de son côté Johann Garnek, responsable grand comptes Fabriq - plateforme améliorant la performance opérationnelle d’une entreprise à l’aide d’innovations digitales. En effet, « résoudre au plus vite le problème permet de gagner en performance », poursuit-il. L’étape suivante est de « passer à l’échelle supérieure » en élargissant le champ d’application de la solution trouvée.
Pour Jean-Michel Gorand, chief digital officer de Verescence, qui possède un site à Mers-les-Bains, l’application des solutions de Fabriq au processus de production est une « succes story ». Et aujourd’hui, « les équipes vont plus vite que nous sur la demande de digitalisation », constate-t-il.
Réduire la consommation d’énergie
Autre enjeu central dans l’accompagnement du processus de digitalisation, c’est « la gestion de la donnée », reconnait Alexandre de Marsac, directeur technique du groupe Saverglass, spécialiste des bouteilles haut de gamme, qui possède un site au Havre. C’est un élément essentiel dans « la réduction de la consommation d’énergie », estime-t-il. L’entreprise s’est engagée dans un tel processus il y a un an.
Pour ce faire, il est important de « démarrer avec un cas d’usage facile », détaille Benjamin Loubet, senior presales manager South Europe d’Aveva, spécialisée dans les logiciels industriels et qui accompagne Saverglass dans sa digitalisation. Il faut ensuite structurer ensuite le projet - accompagnés par les équipes - afin d’éviter que cela reste simplement au stade de « pilote » .
Concernant la méthode, Benjamin Loubet souligne qu’il est fondamental de « maximiser les données », d’« identifier les phases de production qui se déroulent bien » et d’observer comment elles évoluent pour repérer les dérives. Une année après le démarrage du projet, le directeur technique du groupe Saverglass observe déjà une « amélioration dans la performance de nos usines ». Les participants de cette table ronde ont rappelé, en conclusion, que « les investissements dans la digitalisation sont un engagement vers une production d’avenir ».
Pour Aletheia Press, Chiara de Martino