Une barge hydrogène de forte puissance sera développée sur le port de Rouen

Le port fluvial de Rouen, et particulièrement l’emplacement de Rubis Terminal, sera le site pionnier pour le développement de la barge hydrogène de forte puissance Elemanta H2. Ce projet, mené par Améthyste, ArianeGroup, le Cetim, HDF Energy, Rubis Terminal et Sofresid engineering, doit permettre de proposer des solutions mobiles fournissant, à partir d’hydrogène vert ou bas carbone, des services d’électrification à quai, en complément du réseau électrique, pour des bateaux de type porte-conteneurs, navires de croisière ou encore tankers. "ELEMANTA H2 permettra aussi le soutage en hydrogène pour répondre aux besoins d’avitaillement des futurs bateaux à hydrogène", indiquent les partenaires dans un communiqué.

Pour les parties prenantes, c'est l'occasion de valoriser leurs savoir-faire dans des domaines variés. Ainsi, "avec l’appui de Normandie Energies et de l’opérateur portuaire HAROPA, une barge de démonstration embarquera un système de pile à combustible hydrogène de forte puissance fabriquée en France par HDF Energy", précisent-elles. Sofresid Engineering réalisera "l'architecture et l'intégration des équipement de la barge, mobile pour se déplacer au plus proche du besoin et maximiser son taux d’utilisation". 

Décarbonation des activités portuaires

Améthyste réalisera une analyse de risques avec des outils innovants. Et le Cetim "prendra en charge la quantification des gains environnementaux apportés par cette solution de barge énergétique zéro émission". Ariane Group apportera son expérience de plus de 40 ans acquise autour des fusées Ariane dont les systèmes embarqués et les infrastructures utilisent de l’hydrogène liquide. 

Ce projet a pour objectif de contribuer à la décarbonation des activités portuaires en proposant une alternative aux groupes électrogènes. Elemanta H2 devrait permettre aux grands navires de "réduire de plus de 85% les émissions de CO² et en totalité les émissions d’oxydes d’azote (NOx) et dioxydes de soufre (SO²) en escale" selon les parties prenantes. 

La mise en service est prévue pour 2025 pour une durée d’opération de 20 ans. À terme, l’objectif des partenaires est de "standardiser et répliquer cette solution, sur des puissances plus élevées, dans les principaux ports européens qui s’intègrent ainsi dans les futurs grands projets de hub hydrogène".