Une année record s’annonce pour les transactions immobilières
Sur un an, plus de 1,2 million de transactions portant sur des logements anciens ont été conclues en France métropolitaine, en hausse de 23%, selon le dernier point de conjoncture immobilière des Notaires de France, publié fin octobre.
La dynamique n’a pas faibli sur le marché des logements anciens, au second trimestre. Le volume de transactions, en cumul sur les 12 derniers mois, demeure historiquement élevé : il s’est établi à 1 208 000 transactions à fin août 2021, ce qui représente une hausse de 23%, dépassant ainsi le niveau record atteint fin mai 2021, selon les Notaires de France. Cette progression s’explique principalement par la très forte fluidité du marché depuis la fin de la première période de confinement, accompagnée par la mise en place d’amortisseurs économiques et sociaux. D’après les notaires, ces deux facteurs ont permis aux Français d’accélérer ou de concrétiser leurs projets immobiliers.
L’attractivité des villes moyennes
En effet, les nouveaux comportements immobiliers qui ont été révélés par la crise sanitaire ont encouragé les déplacements des grands centres métropolitains vers des communes de plus petite taille. Pour autant, les notaires se refusent, pour le moment, à qualifier d’«exode» urbain cette mobilité accrue liée aux confinements, puisqu’elle ne concerne «qu’une partie de la population en capacité de s’organiser, tant personnellement que professionnellement. Elle n’intéresse pas la majorité de la population française et, corrélativement, pas non plus celle des accédants à la propriété». Mais cette tendance se traduit logiquement par la diminution des prix dans les grandes agglomérations, plus particulièrement à Paris, et entretient l’augmentation des prix dans les villes moyennes.
Les prix des maisons s’envolent
Sur l’ensemble de l’Hexagone, entre le premier et le second trimestre 2021, la hausse des prix des logements anciens s’est poursuivie avec +1,5% (+5,9% sur un an). Sur la même période, les prix ont progressé de 2,1% en régions (+7% sur un an) et se stabilisent à +0,1% en Ile-de-France.
Contrairement aux années précédentes, la hausse des prix des maisons à +7,1%, s’affiche légèrement au-dessus de celle des appartements qui se chiffre à +6,7%. En régions, Brest, détient le reccord : les prix des maisons anciennes y ont bondi de 16,7%, sur un an. Suivent, Toulon (+14%), Nancy (+13,8%), ou Chartres (+12, 6%), par exemple.
Par contre, les prix ralentissent légèrement en Ile-de-France. Ils augmentent de +3,1% sur un an, après +4,8% au premier trimestre. Ici encore, à l’avantage des maisons par rapport aux appartements (+5,1% sur un an, contre +2,1%). Dans la Capitale, les prix des appartements marquent un faible repli estimé à 0,2% au second trimestre sur un an, pour s’établir à 10 650 euros. Selon les notaires, le prix du mètre carré pourrait atteindre 10 750 euros, en fin d’année.
Pas d’accalmie sur les prix
A fin novembre 2021, les notaires ne prévoient pas d’accalmie sur le niveau des prix : ils anticipent, à partir de projections issues de la signature des avant-contrats, une poursuite de la hausse, plus prononcée pour les maisons (+8,9%, sur un an ) que pour les appartements (+5,9%). Les progressions sur trois mois oscilleraient entre +1% et 2,5% pour les appartements et entre +2% et 3,5% pour les maisons anciennes.
Les chiffres dévoilés laissent ainsi présager une année 2021 exceptionnelle, avec un volume de transactions dans l’ancien historiquement élevé, dépassant le million, en lien avec «les taux d’intérêt bas et l’entrain collectif», pronostiquent les notaires.
Aicha BAGHDAD et B.L
Prix des appartements : des évolutions variées
Ce second trimestre, à Lille, par exemple, le prix médian au m2 des appartements anciens a augmenté de 4,6% (3 650 euros). A Caen, il a progressé de 11% ( 2 410 euros), de 15,3 % à Bayonne ( 3 650 euros), tandis qu'il s’est stabilisé à Nice (+0,6 %, 4 090 euros) et s’affiche en léger retrait à -0,4%, à Amiens (2 190 euros).