À Rouen, le CESI ouvre un bachelor consacré à l’IA en septembre

En septembre sur son site de Saint-Etienne-du-Rouvray, le CESI (Réseau de campus d’enseignement supérieur et de formation professionnelle), accueillera les premiers étudiants suivant un bachelor en sciences et ingénierie informatique - intelligence artificielle (IA), grade licence.

Codage et éthique

« Cette formation d’une durée de trois ans, proposée en alternance, a été habilitée par la CTI (la Commission des titres d'ingénieur, NDLR) » souligne Christine Dispa, directrice régionale CESI Nord-Ouest. Au cœur des enseignements dispensés par des experts et des enseignants, les techniques indispensables pour mettre l’intelligence artificielle au service des entreprises : développement, programmation, technologies web, sécurité, analyse de données… Mais les questions d’éthique seront également abordées, une étape incontournable lorsque l’on gère des données sensibles. La moitié de la formation se déroulera en entreprise la première année. Un temps qui augmentera au cours des deux années suivantes. Enfin, le cursus intègre quatre semaines à l'international.

Dans un monde qui produit toujours plus de données, leur exploitation par l’IA trouve de multiples applications et revêt un enjeu stratégique pour les entreprises de toute taille et de tout secteur : ressources humaines, marketing, santé… C’est donc naturellement que le CESI s'est intéressé à ce secteur qui compte de nombreux débouchés. « Nous sommes attentifs aux besoins du territoire et nous utilisons une méthodologie en lien avec les entreprises pour mettre en place nos formations et les faire évoluer », remarque Christine Dispa.

Des aides prolongées

Le choix de Rouen pour accueillir cette formation, parmi les 25 campus affiliés au CESI, ne doit rien au hasard. La région possède un tissu dense d’entreprises et le campus de Rouen possède un atout de taille : son démonstrateur "Industrie du futur" qui donne accès à de nombreuses technologies d’avenir. Par ailleurs, le campus a des liens privilégiés avec le monde de la recherche. Un environnement qui devrait convaincre les entreprises des avantages à accueillir un étudiant. « Deux tiers des entreprises accueillant nos alternants sont des PME », note la directrice régionale.

Cette première rentrée devrait se dérouler sous les meilleurs hospices pour les 15 à 20 étudiants, diplômés du Bac, qui seront admis pour cette première promotion. « Nous avons reçu de nombreuses demandes via ParcourSup, se réjouit Christine Dispa. Nous réaliserons un entretien pour évaluer les motivations de chacun. » Du côté des entreprises, les aides exceptionnelles à l’embauche des jeunes et en l'alternance ont été prolongées jusqu’au 31 décembre. De quoi assurer une belle rentrée malgré un contexte sanitaire encore incertain.

Pour Aletheia Press, Laetitia Brémont