Tourisme fluvial : Un secteur en pleine expansion

Après les difficultés rencontrées lors de l’année 2016, le tourisme fluvial se porte bien pour la deuxième année consécutive. Les Voies navigables de France (VNF) le confirment. La fréquentation a ainsi progressé de +2% par rapport à 2017 atteignant 11,3 millions de passagers. Le nombre de nuitées lui a augmenté de +8% avec 2,4 millions de nuitées. Ces résultats remarquables sont propulsés par deux filières principales : les croisières fluviales et les bateaux promenades.

Avec 463 000 personnes embarquées en 2018 contre seulement 426 640 en 2017, les croisières fluviales réalisent une belle prouesse. Destiné à faire découvrir un territoire et des spécialités (historiques, culturelles ou gastronomiques) à leurs passagers, ce produit « clé en main » s’appuie sur des paquebots fluviaux (de 50 à 130 personnes) ou sur des péniches hôtels (jusqu’à 50 personnes). Ces dernières ont d’ailleurs réalisé des chiffres exceptionnels en 2018. Grâce à 6 unités supplémentaires, leur offre s’est élargie portant le nombre total des bateaux à 97 et celui des passagers à 26 000.

Au niveau des croisières, le nombre de bateaux ayant fait escale à Strasbourg a pour sa part presque doublé passant de 72 en 2015 à 133 en 2018. Avec 221 900 personnes, le bassin de navigation du Rhin capitalise en effet 48% des passagers de la filière. La Seine, l’axe Rhône-Saône, l’axe Gironde-Garonne-Dordogne, la Moselle et le Nord, enregistrent quant à eux une progression de +4,7% par rapport à 2017 avec 216 000 passagers.

Le réseau Freycinet évolue

Malgré la fermeture du canal du Midi suite aux inondations dans l’Aude, l’offre concernant les bateaux de location habitables s’élargit de +0,7% avec 1 480 unités tandis que le nombre de contrats vendus augmente de 500 pour atteindre 26 000 contrats, dont 10 000 en Occitanie. La clientèle française est par ailleurs de plus en plus attirée par ces coches de plaisance et représente désormais 34% de la clientèle totale contre 26% seulement en 2017. Les bateaux de plaisance privée appartenant à des particuliers régressent toutefois légèrement avec -1,2% par rapport à 2017.

Appelé Freycinet, ce réseau petit gabarit réalise à lui seul quelques 180 millions d’euros sur les 630 millions engendrés par le tourisme fluvial.

VNF s’engage à promouvoir le tourisme fluvial

Chargée d’entretenir, exploiter et développer le plus grand réseau européen de voies navigables, VNF a pour mission notamment de participer au développement du tourisme fluvial et des activités nautiques. Dans ce sens, la structure s’active pour favoriser l’offre de loisirs dans l’ensemble des régions qui possèdent un potentiel de croissance comme c’est le cas des fleuves intérieurs en France (le canal latéral de la Garonne, la Saône en amont de Lyon, le canal du Rhône, etc.).

L’opérateur veut par ailleurs développer la collaboration entre les activités  touristiques complémentaires  comme la randonnée à vélo, pédestre ou équestre le long des fleuves ou autres cours d’eaux.

Sur les canaux de la Marne au Rhin et de la Sarre, une offre de croisière fluviale écotouristique en bateau habitable à propulsion électrique est désormais disponible.

Toujours dans un cadre écologique, VNF et l’association Teragir collaborent pour promouvoir le label « Pavillon Bleu » pour inciter les ports de plaisance à s’inscrire dans une démarche environnementale.

Enfin, et afin de promouvoir le tourisme fluvial à destination de la clientèle Francophone, VNF a été partenaire de la dernière édition 2019/2020 du Guide du Petit Futé « La France au fil de l’eau ».

Houda El Haydia