Rouen, une métropole de plus en plus attractive
En trois ans, l’attractivité de la ville de Rouen a doublé. Le point avec Abdelkrim Macharni, vice-président en charge de l’économie, l’attractivité, et l’enseignement supérieur.
La métropole de Rouen développe son attractivité. Entre 2020 et 2023, les chiffres liés à la visibilité de la ville ont doublé. Sur le volet touristique, l’occupation hôtelière sur l’année 2023 se fixe à 69 %, soit une hausse de +9 % en un an par rapport à 2022. Quant à l’aspect culturel, la fréquentation des musées métropolitains est en hausse de + 143 %. Par ailleurs, 28 entreprises ont développé leur activité, soit +65% par rapport à 2022. Quels sont les leviers actionnés pour un tel résultat ? Le point avec Abdelkrim Macharni, vice-président en charge de l’économie, l’attractivité, et l’enseignement supérieur à la Métropole Rouen Normandie.
Malgré les crises successives, comment expliquer de tels chiffres ?
Si la ville de Rouen était plutôt méconnue, en 2020 au début de notre mandat, aujourd’hui la roue tourne. Il faut dire que dès le début de la mandature, nous nous sommes tournés vers la transition écologique, c’est notre fil rouge. Et ces crises ont conforté notre avis qu’elle était nécessaire. Pour nous, il s’agit d’une transition sociale, économique et écologique du territoire. Nous avons démarré beaucoup plus tard que d’autres, mais nous avons également travaillé sur la qualité de vie qui est une priorité aujourd’hui. C’est cela qui positionne Rouen comme une ville particulière dans l’échiquier des métropoles en France.
Vous êtes en charge de l’enseignement supérieur, est-ce que l’attractivité d’une ville passe par cet axe ?
Bien sûr. C’est un élément d’attractivité très important. Et dès l’instant où une ville rajeunie, elle se rend davantage visible ! C’est pourquoi nous avons investi déjà près de 55 millions d’euros pour l’enseignement supérieur sur la période 2022-2026, dont deux tiers pour le public et un tiers pour le privé. Avec près de 45 000 étudiants, nous sommes une ville étudiante, c’est une fierté. En trois ans, dix nouvelles écoles se sont installées, soit environ 5 000 étudiants supplémentaires. Et nous avons l’objectif d’atteindre les 50 000 étudiants en 2026.
Pour les attirer, nous savons que les formations à des métiers qui ont du sens et permettent de transformer le monde font tout de suite mouche. Nous observons de plus en plus de marque d’intérêt en ce qui concerne les métiers de l’image et de la santé. D’ailleurs, des formations en odontologie ont ouvertes à Rouen avec l’université et le CHU, en partenariat avec la Région. En développant l’offre de formations, les post-bac restent sur le territoire, cela attire aussi d’autres jeunes. Et je peux vous dire que nous aurons bientôt un énorme évènement en extérieur dédié aux étudiants.
Quels autres axes sont essentiels à l’attractivité ?
Tous les sujets autour de la transition. Qu’il s’agisse du domaine écologique, industriel, environnemental… La qualité de vie, l’offre touristique, culturelle, gastronomique vont fixer nos forces vives sur le territoire, ainsi que nos entreprises, qui sont le souffle de Rouen. Il faut aussi que les sociétés de notre territoire attirent les jeunes une fois leurs études terminées, tout en étant en adéquation avec les valeurs de notre collectivité. A titre d’exemple, Rouen est l’une de seules métropoles à avoir concrétisé une réindustrialisation concernant les bus électriques avec l’implantation d’Ebusco, soit 350 emplois. De plus, cette entreprise fonctionne avec les ressources locales. Nous attirons, j’ai pu le mesurer en trois ans, d’un point de vue économique et sur le volet enseignement. Et cet intérêt global augmente.
Pour Aletheia Press, Eléonore Chombart