Rouen : des courts-métrages gratuits chez Echelle Inconnue
L’association « Echelle Inconnue » a diffusé en continu trois films d’au moins une heure. L’événement a eu lieu le jeudi 27 août 2020 au sein de l’atelier de l’association, implanté sur la rue Saint Etienne des Tonneliers.
Depuis 1998, l’organisme produit des travaux artistiques autour de la ville et du territoire. Ses expériences se focalisent le plus souvent sur une catégorie « exclus du plan » comme les sans-abris, les Tziganes ou les immigrés.
Cet été, « Echelle Inconnue » propose des séances de projection gratuites sur le thème « la ville mobile ». Le programme est réparti sur trois jours avec une diffusion continue de 11h à 18h.
La première journée s’est tenue le 16 juillet 2020 et a été consacrée au premier épisode intitulé « Foire, foris, forum à Rouen, Brionne et Moscou ». La seconde a eu lieu le 23 juillet, avec la projection de « Hacking ouvrier ou des bricoleurs en Normandie et en Russie ». L’aventure a par ailleurs pris fin ce jeudi 27 août avec « Encampement ouvrier de Flamanville à Moscou ».
Des histoires inédites
La première projection « L’apocalypse » illustre l’histoire de l’urbanisme soviétique où le développement du territoire était depuis toujours corrélé à une implantation industrielle. La scène révèle l’installation de l’usine automobile Kamaz à Naberejnye Tchelny, la ville industrielle de la république Tatarstan en Russie.
« Wagontchiks » ou wagons du train est le titre du deuxième court métrage programmé. L’appellation utilisée rappelle les conteneurs utilisés par les Russes pour héberger la main d’œuvre chargée des travaux de rénovation du stade olympique Loujniki à Moscou.
La dernière projection « Flamanville brûle-t-il ? » raconte quant à elle l’histoire des 5.000 ouvriers venant de toute l’Europe pour la construction de la centrale nucléaire de nouvelle génération de Flamanville. Le scénariste y dévoile la souffrance de ces employés sans domicile fixe adoptant le plus souvent des caravanes ou encore des camions pour s’installer.
Jihane Mandli