Quatorze restaurateurs eurois obtiennent le titre « artisan cuisinier »
La Chambre des Métiers et de l’Artisanat et l’UMIH de l’Eure ont remis le titre « artisan cuisinier » à quatorze restaurateurs. Une initiative de la profession qui se veut simple dans sa démarche.
L’optimisme des restaurateurs de l’Eure est loin d’être épuisé malgré un contexte sanitaire difficile pour la profession. Pour preuve, le succès du titre « artisan cuisinier » mis en place à l’initiative de l’UMIH de l’Eure et de la chambre des métiers et de l’Artisanat (CMA) de l’Eure. Le 22 octobre dernier, à l’issue de l’assemblée générale de l’UMIH 27, son président Michaël Schmitt, et Stéphane Marie, président de la CMA de l’Eure, ont remis ce titre à 14 restaurateurs. « C’est une véritable opportunité pour les professionnels qui souhaitent se démarquer » résume Michaël Schmitt.
Un titre gratuit décerné par la profession
« C’est Didier Guérard, qui tient, avec son épouse, l’hôtel restaurant de Normandie à Conches-en-Ouche qui m’a donné cette idée, il y a un an et demi, se souvient Mickaël Schmitt. Nous souffrons d’un manque de reconnaissance de nos savoir-faire. Ce titre est là pour y pallier, mettre en avant la valeur de notre travail, la volonté de nombre d’entre nous de diminuer notre marge pour travailler avec des filières locales de qualité. C’est d’autant plus important avec le covid qui nous frappe durement. » Pour le président de l’UMIH de l’Eure, il apparaît rapidement que ce titre doit être décerné gratuitement par la profession et que les demandes doivent être traitées simplement et rapidement. Pour concrétiser l’idée, l’UMIH de l’Eure se rapproche de la CMP qui dispose des compétences et d’une solide expérience sur de tels dossiers. De son côté, Stéphanie Marie, qui accueillait cet événement dans les locaux de la Chambre, complète : « La CMA propose, entre autre, une immatriculation gratuite aux restaurateurs qui obtiennent ce titre ainsi qu’une formation d’une à cinq jours. Mais les restaurateurs sont rattachés à la chambre de Commerce et d’industrie (CCI). Si nous intervenons auprès d’eux, comme c’est le cas aujourd’hui, c’est en complément, jamais à la place de la CCI ».
L’Eure, département des bonnes tables
Concrètement, tout restaurateur peut faire une demande auprès de l’UMIH ou de la CMA de l’Eure. Il est ensuite rapidement audité par Mickaël Schmitt : « Pour cela, je m’appuie sur la grille du titre de « maître restaurateur » accordé par la préfecture. » Quelques points sont incontournables pour décrocher le titre : cuisiner sur place des produits frais, employer du personnel formé, offrir un cadre agréable aux clients. « La réponse est rapidement donnée, poursuit Mickaël. Avec cette initiative, nous avons envie de donner un attrait supplémentaire à l’Eure. En faire un département qui a la réputation d’avoir de bonnes tables ! « Pour autant, pas question de décerner ce titre automatiquement » ont souligné les deux élus. « Malgré les six derniers mois qui viennent de s’écouler et qui ont été compliqués, les restaurateurs ont été nombreux à se manifester pour ce titre. Nous avons été surpris de cet engouement, qui est un bon présage », conclut Stéphane Marie.
Pour Aletheia Press, Lætitia Brémont