« Ma ville mon shopping » s’implante de façon innovante dans l’Eure
La vente en ligne devient un enjeu majeur pour les artisans, commerçants et producteurs locaux. Pour les accompagner dans leur transition numérique, la chambre de Métiers et d’Artisanat de l’Eure met en place une marketplace avec des partenariats innovants.
Le lancement officiel de « Ma ville mon shopping », était prévu de longue date, le 28 octobre dernier à Caen. Un rendez-vous qui fait étrangement écho à l’annonce, quelques heures plus tard, d’une nouvelle période de confinement dès le 30 octobre. « On est dans le vrai avec cette initiative. Elle reste dans nos priorités, même si les dernières annonces gouvernementales jettent quelques incertitudes sur les étapes de son déploiement » estime Stéphane Marie, président de la chambre de Métiers (CMA) et de l’Artisanat de l’Eure, le 29 octobre.
Pas de frais d’abonnement
Le projet, porté par la CMA de l’Eure dans le département, associe « Esy-com », la start-up qui a créé le site « Ma ville mon shopping », et le groupe La Poste. La CMA du Calvados et de l’Orne ont également rejoint la démarche pour la concrétiser sur son territoire. « Nous avons voulu mettre en place une marketplace pour les artisans avec le moins de frais possible et en associant les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), ce qui fait la différence avec d’autres solutions de e-commerce » résume Stéphane Marie. Le principe est simple : les EPCI signent une convention qui ouvre la possibilité aux artisans, commerçants et producteurs locaux de s’inscrire gratuitement. « Il n’y a pas de frais d’abonnement, uniquement une commission sur les ventes que nous avons négociée 40 % moins chère que ce qui se pratique en moyenne. » Plusieurs solutions sont offertes au client : acheter en ligne et venir chercher sa commande en magasin ou bénéficier d’une livraison. Celle-ci peut être assurée par le commerçant ou par La Poste qui vient alors chercher la commande dans le commerce même. « La plateforme est même prévue pour un service de livraison qu’une EPCI voudrait elle-même mettre en place » complète le président de la CMA de l’Eure. Les frais de fonctionnement et de communication sont supportés par la CMA et les EPCI. « Avec un site unique sur le département, les commerces gagnent en visibilité ! note encore Stéphane Marie. De plus, nous assurons la formation nécessaire auprès des commerçants pour qu’ils maitrisent l’utilisation du site. »
Une formation web marketing
En termes d’accompagnement toujours, la CMA de l’Eure a mis en place une formation au web marketing. Une dizaine de personnes suivra, en alternance, une formation de 800 heures environ. Les périodes de stage (un tiers de la formation) auront pour but, notamment, d’accompagner les artisans et commerçants dans l’appropriation de « ma ville mon shopping ». « La formation devrait débuter le 1er décembre, elle est reportée au 1er janvier » complète Stéphane Marie. Il résume : « La transition numérique, qui devient une étape incontournable et nous devons l’utiliser pour rapprocher le consommateur des commerces de proximité. C’est un travail que nous menons depuis longtemps ». Les échanges avec les collectivités sont déjà entamés, « Nous nous rapprochons également de la chambre d’Agriculture et de la chambre de Commerce et d’Industrie. Il faut espérer que ce nouveau confinement ne ralentisse pas les choses » conclut le président de la CMA de l’Eure.
Pour Aletheia Press, Lætitia Brémont