Le navire Plastic Odyssey dévoilé au salon ChangeNow
La Matmut dans le sillage de plastic Odyssey
Le Grand Palais à Paris accueillait cette semaine le salon Change Now, un cadre idéal pour dévoiler le futur navire de Plastic Odyssea Expédition ! Le projet soutenu activement par la Matmut, l’Occitane en Provence mais aussi Brune Poirson, secrétaire d’Etat à la transition écologique devrait apporter à la planète des solutions innovantes au traitement et à la production de déchets plastique.
Pour Stéphanie Boutin, DGA du groupe MatMut, « le projet Plastic Odyssey est inspirant et correspond à l’ADN de l’entreprise et à ses valeurs profondes, comme le collectif et la solidarité. La Matmut a été précurseur en matière de responsabilité sociétale et environnementale. On a par exemple créé un nouvel immeuble ‘La Filature’, qui est le plus grand bâtiment de bureaux passif de France. Cela coûte plus à la construction, mais ensuite on réduit la consommation. La Matmut ambitionne de devenir une entreprise zéro déchet. Cette année, on a déjà éradiqué 1.7 tonnes de gobelets plastiques et récupéré 400 kg de bouchons ». Pour Nicolas Gomart, Directeur Général du Groupe Matmut, « Il est particulièrement inspirant pour notre groupe, nos collaborateurs, de “suivre le sillage’’ d’une structure comme Plastic Odyssey sur un thème aussi fédérateur, qui nous touche tous ». Alexandre Dechelotte, co-fondateur de Plastic Odyssey reconnait « qu’aux côtés de la Matmut, nous avons trouvés d’abord un partenaire financier qui permet de faire exister le projet, mais aussi et surtout un réel acteur de la transition et surtout des milliers de collaborateurs de Matmut qui embarquent dans cette aventure ». Enfin, pour la secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson, « le projet incarne l’alliance de la biodiversité et de la nature et de la lutte contre le réchauffement climatique. Il faut maintenant que les soutiens trouvent des soutiens pour que la boule de neige grossisse et montre que l’impossible est possible ! »
Plastic Odyssey Expédition : un rêve qui prend forme !
Depuis deux ans, le projet a fait son chemin. Tout avait commencé avec le rêve de quelques copains de s’attaquer à la pollution de la planète par les plastiques. Un premier prototype de bateau baptisé Ulysse, a été conçu avec Roland Jourdain, avec entre autres un petit système de pyrolyse pour transformer le plastique…en carburant. Ulysse a fait le tour de France en passant par Marseille, Monaco, Annecy et a fini sur le toit des Galeries Lafayette. Il fallait bien se faire connaître ! L’équipe a également sillonné la planète en Thaïlande, au Liban, en Egypte pour faire un état des lieux des solutions (et souvent absence de solutions) mises en œuvre par les pays les plus pollués par le plastique. Le constat est qu’on avait inondé le monde de plastique sans l’accompagner des solutions de recyclage. L’autre constat est que le plastique est partout. L’idée n’est pas de nettoyer la mer mais que de traiter les déchets existants et de couper le robinet de façon à ce que la nature puisse reprendre ses droits. Recycler 1 déchet sur 2 des 20 pays les plus impactés, permettrait de réduire de 40% la pollution des océans, un résultat visible. Partant de là, le navire Plastic Odyssey propose de faire escale et d’apporter des solutions à échelle humaine, faciles à mettre en œuvre, créatrices d’emploi, dans les pays qui disposent de peu d’infrastructures et de moyens pour traiter les déchets. Il s’agit de trier et recycler sur toute la chaîne, de fabriquer des meubles et des matériaux, ou pour les déchets non recyclables, de proposer un système de pyrolyse qui génère des carburants. Plastic Odyssey sera aussi un incubateur d’idées. L’avant du bateau où 18 personnes vivront en permanence sera un laboratoire « en live » pour réduire les déchets et la production de plastique. Le navire de 44 m sera inauguré lors du congrès de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) en juin à Marseille. L’expédition prévue d’abord en Méditerranée, puis en Océanie, Asie et Afrique, alors prendre la mer avant l’hiver.