Le Havre : Fast&Curious, une plateforme de livraison locale, éthique et écologique
Un ancien coursier des géants de la livraison a décidé de lancer sa propre plateforme de livraison au Havre, Fast&Curious. Le lancement est prévu pour le 1er mai.
Cela
fait deux ans et demi que cet ancien coursier de Deliveroo et Uber Eats – qui
préfère garder l'anonymat – pense à lancer sa plateforme de
livraison locale. Le fondateur de Fast&Curious
en « avait marre ».
Marre des conditions de travail
surtout, réputées mauvaises dans ce secteur d'activité. « Notre
ambition est de proposer un modèle
économique vertueux, avec
des conditions de travail décentes pour les livreurs qui pourraient
devenir salariés », explique le
Havrais à l'origine du concept.
Les conditions de travail passent notamment par la rémunération. Alors qu'une commande chez les géants du secteur oscillent « entre 2 et 4 euros » pour les livreurs, l'équipe de Fast&Curious veut proposer des tarifs supérieurs : « Nous, on veut proposer un tarif fixe à 5,20€ avec des bonus. Par exemple, si le livreur fait plus de kilomètres qui prévu à cause d'une erreur d'adresse de livraison ou lorsqu'il travaille pendant une journée pluvieuse. » Actuellement en phase de recrutement, Fast&Curious espère mobiliser 5 à 6 livreurs pour cet été.
« Triple win »
Dans
une démarche de « triple
win »
(gagnant pour les livreurs, restaurateurs, clients), le fondateur de
Fast&Curious souhaite une
commission de «
25 % HT maximum pour les restaurateurs », face
aux «
30 % à 40% imposés par les grandes plateformes ».
Pour les restaurateurs comme les clients, le Havrais mise sur la
qualité
de service
« avec
plus d'échanges, plus le côté humain ».
Une démarche locale, éthique mais aussi écologique.
Les coursiers de Fast&Curious se déplaceront à vélo,
principalement avec des vélos électriques.
Afin de préparer son lancement, prévu le 1er mai prochain, Fast&Curious est actuellement en phase de test. La fédération européenne CoopCycle accompagne l'équipe, composée de cinq personnes, sur la partie technique en mettant à disposition une application. « Une application, c'est 80 000 euros et 1 à 2 ans de développement, ce n'était pas possible pour nous », souffle le créateur. Aujourd'hui, une quinzaine de restaurateurs ont montré leur intérêt pour cette nouvelle plate forme. Un intérêt que le fondateur espère retrouver chez les clients.