Le développement durable au cœur de Bernay Terres de Normandie
L’intercommunalité Bernay Terres de Normandie a été labellisée « territoire durable 2030 ». Une opportunité de développer des projets, notamment, autour de l’énergie et de l’agriculture durable.
L’information n’a pas fait grand bruit. Fin septembre, l’Intercom Bernay Terres de Normandie a fait partie des cinq territoires labellisés « Territoire durable 2030 » par la Région. Grâce à ce sésame, la communauté de communes accède à un financement maximum de 130 000 euros ainsi qu’à un accompagnement de trois ans pour poursuivre la mise en place d’une stratégie de développement durable déjà entamée depuis plusieurs années.
Une candidature légitime
« Entre 2015 et 2017, l’Intercom Risle et Charentonne (intégrée, le 1er janvier 2017, à la nouvelle communauté de communes Bernay Terres de Normandie, ndlr) a construit un projet avec l’objectif de consommer 100 % d’énergies renouvelables produites sur le territoire à l’horizon 2040. C’est ambitieux, mais nous y croyons. Avec ce projet, nous avons appris à travailler de façon transversale », explique Karine Guillonneau, directrice déléguée à l’environnement, au développement durable et à l’agriculture à Bernay Terres de Normandie. Un travail pointu qui a associé tous les acteurs du territoire. Ainsi, la collectivité étudie un projet éolien avec les parties prenantes. « Nous voulons que les habitants s’approprient ce projet » souligne Karine Guillonneau.
« Quand la Région a lancé son appel à manifestation d’intérêt « Territoire Durable 2030 », en 2019, nous nous sommes sentis prêts et légitimes à y répondre. Ce label va nous aider à aller plus loin dans notre démarche et à développer des stratégies complémentaires. » Le dispositif vise à accompagner la mise en œuvre d’une stratégie globale et cohérente de développement durable, qui doit s’appuyer sur sept thématiques, réparties dans quatre grands domaines (économique, social, environnemental et transversal). Trois thématiques sont incontournables : l’énergie, la démarche interne de développement durable, l’économie circulaire et les déchets. « Nous avons choisi quatre axes complémentaires : la biodiversité, l’agriculture durable, la mobilité, l’éducation/la jeunesse. L’enveloppe que nous recevrons dépendra des mesures mises en place, entre 2021 et 2023 », complète Karine Guillonneau.
Une légumerie-conserverie
« Par exemple, depuis 2019, nous développons un projet alimentaire territorial qui s’appuie sur la production locale, les circuits courts, et la gestion des déchets. Nous accompagnons aujourd’hui quatre établissements scolaires vers l’approvisionnement local et dans la lutte contre le gaspillage. » Si l’idée est séduisante, elle demande de la persévérance pour mettre en relation les producteurs et les établissements scolaires, identifier les contraintes et trouver des solutions… « Les maraîchers ont des difficultés à produire les volumes demandés par les restaurants scolaires. Se pose aussi le problème de la saisonnalité, constate Karine Guillonneau. C’est pourquoi, nous étudions l’implantation d’une légumerie-conserverie privée ». Un projet qui se concrétise à grands pas. Le conseil communautaire de novembre a validé une étude et collabore avec un porteur de projet. Comme à son habitude, la communauté de communes a travaillé de façon transversale en veillant à inclure un volet « environnement » et « insertion ». Les emballages seront très fortement limités et des jeunes en décrochage scolaire seront accueillis. La légumerie devrait ouvrir ses portes à l’horizon 2021-2022, preuve du dynamisme du territoire.
Pour Aletheia Press, Lætitia Brémont