Le coworking diversifie l'offre de service à l'abbaye du Valasse
Devenu un lieu de séminaire et d'évènementiel reconnu, l'abbaye du Valasse a ouvert en 2019 un espace de coworking « à la campagne ». Un pari qui s'avère aujourd'hui gagnant.
Au fil des années, l'abbaye du Valasse, à Gruchet-le-Valasse, s'impose comme un lieu important de la dynamique territoriale sur l'axe Seine. D'abord dédiée à l'évènementiel, elle complète petit à petit son offre de service. Parmi eux, l'espace de coworking, créé en 2019, remporte un franc succès, et ce, malgré sa situation en zone rurale, à distance des centres-villes de Bolbec et Lillebonne.
« Oui, c'était un pari et, oui, c'était risqué, reconnaît Jean-Marc Vasse, le président de Caux Seine Développement. Le vrai sujet c'est d'arriver au bon moment. On ne le savait pas mais la Covid a bouleversé durablement les façons de travailler. On va avoir de plus en plus de personnes nomades, qui ne veulent pas forcément travailler à domicile. »
13 bureaux, des salles de réunion et des communs, dans un cadre remarquable avec une large offre de services, le coworking de l'abbaye a de quoi séduire, aussi bien pour faciliter le démarrage de projets, pour apporter de la souplesse à l'entrepreneuriat, que pour du nomadisme. « On a aussi une communauté de travail qui se crée, appuie Jean-Marc Vasse. Cela apporte beaucoup. Cela contribue à l'image du lieu, donc à sa dynamique et donc à son attractivité. » Actuellement, 11 bureaux sont occupés, par 27 coworkers. Mais le site en a déjà accueilli près de 40.
Participer à l'écosystème territorial
L'espace coworking est facturé 25 € HT par mois tout compris. Les bureaux, de 9 à 13 m2, sont à 200 € HT par an et par mètre carré. Quant à la salle de réunion, elle se loue 5 € HT de l'heure. « On est sur les prix du marché, soutient Jean-Marc Vasse. Mais, évidemment, on n’amortit pas à ces tarifs l'ensemble des travaux de rénovation de l'abbaye. Cela permet d'amortir les charges courantes, le mobilier et la déco. » La collectivité a, au maximum, réduit ces coûts d'aménagement en s'appuyant sur des ressources internes pour réaliser la décoration, et faire des économies d'échelle.
Surtout, cette offre de service de l'abbaye, apporte une brique supplémentaire à l'écosystème économique de Caux Seine Agglo. « Tout cela est un tout, appuie le président de l'agence de développement de l'agglomération. On a, sur la zone d'activité de Port-Jérôme, de grosses implantations qu'on est train de fixer. Cela peut paraître n'avoir rien à voir. Mais on va avoir des bureaux d'études qui vont s'installer, des consultants qui vont venir. »
Un projet hôtelier dans l'aile Est
C'est aussi dans cette logique que se développe le projet de taxirail, qui doit permettre de relier facilement la gare de Bréauté-Bosseville à l'abbaye. « Ce que l'on constate, c'est qu'on a une faiblesse sur l'hôtellerie sur notre territoire, avec une offre qui ne correspond pas à la demande, poursuit Jean-Marc Vasse. On a besoin d'une hôtellerie de meilleure gamme. On n'a pas une offre. Il faut que l'on travaille là-dessus. »
Et évidemment, l'abbaye ouvre, là aussi, des possibilités. Son aile Est dispose encore d'espaces qui pourraient être utilisés dans cette optique. « On sait que l'offre hôtelière dans ce type e bâtiment fonctionne généralement bien, conclut le président de Caux Seine Développement. Cela fait partie des projets que nous avons, pour renforcer la complétude de l'offre... »
Pour Aletheia Press, Benoit Delabre