Plan local d'urgence sanitaire
La Métropole Rouen Normandie prolonge son aide aux entreprises
Pour soutenir l'économie, la Métropole Rouen Normandie a lancé en octobre dernier un Plan local d'urgence sanitaire (PLUS). Alors que près de 500 entreprises ont déjà pu bénéficier des différents dispositifs du plan, Nicolas Mayer-Rossignol, président de la Métropole, annonce que l'aide au loyer va être prorogée.
Elles sont près de 500 entreprises à avoir bénéficié du Plan local d'urgence sanitaire (PLUS), mis en
place en octobre dernier par la Métropole Rouen Normandie. Ce
dispositif, d'une enveloppe de 6 millions d'euros et complémentaire
au plan de relance, a pour but de soutenir
les entreprises, notamment les PME (petites et moyennes entreprises)
les plus touchées par la crise sanitaire.
Les premiers résultats ont été rendus publics il y a quelques
jours.
Parmi
les mesures prises, une aide au loyer sur
la période du 1er octobre au 31 décembre 2020
a déjà bénéficié à 359 entreprises. « Je
peux d'ores et déjà vous dire que cette aide sera prorogée »,
annonce Nicolas Mayer-Rossignol. Ainsi, cette mesure sera également
mise en place pour la période de janvier à mars 2021. Elle concerne
les entreprises de moins de 50 salariés des
secteurs les plus touchés dans la crise actuelle (restauration,
tourisme, événementiel, culture, sport…).
Pour la première période (octobre-décembre), l'aide de la
Métropole Rouen Normandie a représenté
566 100 €.
L'aide
aux jeunes va être retravaillée
Autre
mesure prise pour accompagner les entreprises dans le contexte
actuel : un « kit de télétravail » à
destination des TPE et PME de 3 à 99 salariés (aide financière,
proposition de contenus numériques, annuaire de prestataires...). Au
14 janvier, 46 entreprises du territoire ont déposé une demande
d’aide financière pour la mise en place du télétravail au sein
de leur structure, représentant un montant total d'aide de
la Métropole de 72 617 €.
Point négatif de ce PLUS : l'opération ''1000 euros pour 1000 jeunes'', qui a pour but d'accompagner les jeunes pour l’accès à des stages. « Cela ne marche pas assez bien », admet Nicolas Mayer-Rossignol. Avant d'ajouter : « Nous allons revoir cet outil, notamment nos conditions qui sont peut-être trop strictes, comme le fait que le jeune doit être boursier », explique-t-il. Un montant total de 1 million, puis de 500 000 euros, va être débloqué par la Métropole pour cette mesure. Une nouvelle formule devrait bientôt voir le jour.
Chloé Guérout
Les autres dossiers économiques sur le bureau de Nicolas Mayer-Rossignol
- L'investissement public pour relancer l'économie
« Nous sommes dans une situation économique floue, on navigue à vue. Dans ce contexte, vous avez deux options : soit vous ne bougez plus, soit vous avez un cap et vous vous y tenez. Nous avons fait le second choix », lance le président de la Métropole Rouen Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol. Pour cela, le maire de Rouen, élu en juin dernier, a fait le choix de l'investissement. La Métropole Rouen Normandie investira 266 millions d'euros en 2021. Entre 2021 et 2028, 2 milliards d’euros seront investis dans le développement du territoire, contre 1,5 milliard pour la précédente mandature.
Pour relancer l'économie, le président de la Métropole Rouen Normandie mise sur l'investissement public. « Nous avons décidé d’accélérer les chantiers, d'autant plus en ce moment que l'activité des commerçants est réduite. Cela provoque donc moins de nuisances, comme pour la place du Vieux marché (dont la dernière phase des travaux de restructuration a commencé début janvier, NDLR)», précise Nicolas Mayer-Rossignol. Ainsi, la Métropole déploie 4,6 millions d'euros pour les travaux publics, avec en tête l'objectif de « faire travailler les entreprises locales ». - « Une stratégie globale »
pour l'Axe Seine
La fusion des ports du Havre, de Rouen et de Paris a été actée lors du Cimer du vendredi 22 janvier. Nicolas Mayer-Rossignol ne cache pas sa satisfaction de voir Daniel Havis, chef d'entreprise rouennais, à la gouvernance d'Haropa. « Parmi les conditions que j'avais données, il y avait le respect de tous les territoires. Il est important que Rouen retrouve la place centrale qui, finalement, est naturelle », lance le maire de Rouen. Sur les investissements, l'élu reste prudent. « Il faut attendre les actes derrières les annonces », lance-t-il. Avant d'ajouter : « Il faut les bons investissements, qu'ils soient vers le ferroviaire et le fluvial, des domaines sur lesquels nous ne sommes pas bons », estime l'homme politique. Le maire de Rouen recevra Anne Hidalgo, maire de Paris et Edouard Philippe, maire du Havre, le 11 février prochain. - « Pour l'instant, nous n'avons pas de solution » pour la Chapelle d'Arbley, à Grand-Couronne
« C'est pas fini », lance Nicolas Mayer-Rossignol à propos de la fermeture de la papeterie UPM / Chapelle-d'Arblay de Grand-Couronne. Depuis le début de son mandat, le président de la Métropole « se bat » pour sauver cette papeterie. A l'heure actuelle, aucun repreneur ne s'est présenté. 230 emplois directs sont menacés. « C'est difficile, pour l'instant nous n'avons pas de solution », regrette l'élu. Une commission industrielle a lieu ce vendredi 29 janvier et pourrait donner une lueur d'espoir aux salariés. - Contournement Est : « Il faut prendre tous les
paramètres en compte »
La position de Nicolas Mayer-Rossignol est bien connue. Le président de la Métropole est contre le projet du Contournement Est, dénonçant le coût, l'inefficacité et l'impact environnemental d'un tel projet. « C'est malhonnête intellectuellement de dire que ce projet est bien ou mal. Il faut prendre tous les paramètres en compte et ils sont dans l'enquête publique », s'exclame-t-il. Avant de s'interroger : « Pourquoi ce serait aux Rouennais de financer le projet quand le Département de l'Eure par exemple, favorable au Contournement Est, ne le soutient pas financièrement ? » Le maire de Rouen pointe également les enjeux écologiques, précisant qu' il n'y a « aucun impact positif sur la pollution par rapport à la densité de population ».
Propos recueillis par C.G.