Janssen-Cilag cesse son activité Recherche pharmaceutique
Le 4 février, Janssen-Cilag, société pharmaceutique, a informé ses partenaires sociaux de son projet d’arrêt de l’activité recherche et développement pharmaceutique en juin sur le site de Val-de-Reuil. Sont concernés 42 postes. En parallèle, 27 postes seront créés à Beerse, en Belgique, sur le site historique de l’entreprise qui regroupe 4 000 personnes.
Joint par téléphone, le service communication du siège français de Janssen, filiale du groupe Johnson & Johnson, explique cette décision par « la nécessité de rationaliser ses ressources consacrées à la recherche dans un contexte où les enjeux s’accélèrent. Il ne s’agit pas de raisons économiques. Le site de recherche de Val-de-Reuil est spécialisée dans la virologie, l’oncologie et les maladies infectieuses et travaille sur la chimie moléculaire. Les étapes suivantes sont ensuite réalisées en Belgique ». L’entreprise souhaite donc regrouper les étapes du développement d’un médicament sur le même site. Janssen souligne qu’un plan de sauvegarde de l’emploi est mis en place et que les 27 postes créés à Beerse seront prioritairement proposés aux salariés concernés.
700 salariés.
Le site Janssen-Cilag de Val-de-Reuil regroupe 700 personnes. Quatre-cent-quatre-vingt-dix salariés sont employés sur le site de production qui élabore 70 millions de médicaments et 230 250 millions de produits cosmétiques par an. Cent-soixante-huit personnes travaillent au sein du service recherche et développement cosmétique. Le service recherche et développement pharmacie, qui compte 42 postes et qui est le seul concerné par l’arrêt d’activité, a été créé en 1991. Il a notamment participé à la création de traitements contre le VIH et la tuberculose. Du côté des salariés, l’annonce passe difficilement. Ils ont quelques mois pour étudier la possibilité d’occuper un poste à 450 kilomètres de Val-de-Reuil. « En faisant notre annonce en février pour un arrêt d‘activité en juin, nous respectons les délais légaux qui s’appliquent, explique l’entreprise. Nous sommes actuellement en négociation avec les partenaires sociaux pour trouver les meilleures solutions possibles pour les salariés. » Le 26 février, salariés et élus étaient réunis devant les grilles de l’usine. En signe de protestation, des blouses blanches ont été accrochées aux grilles. Le maire de la commune, Marc Antoine Jamet a évoqué « une décision brutale, désinvolte et absurde » dans un communiqué sur son site le 7 février dernier. Tous déplorent une perte pour la recherche française. La crainte que d’autres emplois soient concernés prochainement plane également, ce que dément l’entreprise.