Immobilier ancien : les prix continuent de baisser

Alors que le volume des transactions de logements anciens reste très bas et que les prix continuent de diminuer, un peu partout en France, les notaires de France tablent sur une stabilisation des prix et une légère reprise des ventes dans les mois à venir.

(c) Adobe Stock
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Selon la note de conjoncture immobilière des Notaires de France publiée fin octobre, le marché immobilier dans l’ancien « semble enfin entamer sa fin de cycle baissier après deux années de chute brutale et vertigineuse ». De fait, si le volume des transactions reste très bas, la baisse a entamé un léger ralentissement.

Le volume de ventes reste très faible

Fin août 2024, le volume des transactions de logements anciens en France (hors Mayotte) a atteint 780 000 transactions sur un an, ce qui représente une baisse annuelle de 18,1 % : la baisse est donc passée sous la barre des 20% pour le deuxième mois consécutif. À ce rythme, « l’année devrait se terminer au-dessus des 700 000 transactions, ce qui reste un point bas jamais atteint depuis mai 2015 ». La stabilisation de l’inflation et la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de baisser ses taux directeurs pourraient faciliter l’accès au crédit dans les mois à venir, alors que les notaires observent toujours un nombre important de refus de prêts. De même, l’extension annoncée du prêt à taux zéro (PTZ) à tout le territoire devrait aider les primo-accédants, en zones tendues et détendues.

La baisse des prix se poursuit

En France métropolitaine, les prix des logements anciens ont diminué pour le quatrième trimestre consécutif sur un an, à -5 %, d’avril à juin 2024, pour les appartements comme pour les maisons. Ce deuxième trimestre, ils ont baissé de 4,3 % sur un an en régions, et de 7,2 % en Île-de-France. À Paris, le prix des appartements anciens devrait stagner à 9 430 euros/m² en novembre. Selon les notaires, cette tendance baissière pourrait finir par se stabiliser dans les mois à venir. «D’après les projections sur les avant-contrats, la baisse annuelle des prix des logements anciens en France métropolitaine devrait s’atténuer progressivement de manière significative avec -2,6 % à fin novembre 2024. »

L’impact de la « valeur verte » des logements

Autre constat dressé par les notaires de France dans leur note de conjoncture : la part des logements énergivores (classés F et G) vendus reste à un niveau élevé et l’impact de l’étiquette énergie Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) sur le prix du logement est de plus en plus important.

« Au premier semestre 2024, avec une forte proportion des ventes de logements anciens les plus énergivores, la répartition des ventes selon l’étiquette énergie en France métropolitaine (hors Corse) suit la tendance de l’année 2023 – qui a atteint 17 %, soit l’un des niveaux les plus élevés sur la décennie. » En 2023, le prix médian des logements anciens les plus économes a mieux résisté à la baisse (+1 % pour les appartements et +2 % pour les maisons), contrairement au prix des logements les plus énergivores (respectivement, -6 % et -3 %). Enfin, l’impact de l’étiquette énergie peut également varier selon les territoires. « L’Occitanie et la Provence-Alpes-Côte d’Azur se distinguent par une forte hausse de la plus-value des appartements anciens les plus économes. »

Repères : les baisses de prix des logements anciens

Dans l’Hexagone, au second trimestre 2024, les prix des logements anciens baissent pour le quatrième trimestre consécutif , à -5 % sur un an. Ils diminuent au même rythme pour les appartements et les maisons.

En régions, le recul sur un an atteint 4,3 %, sur la période. La baisse des prix se maintient au même rythme pour les maisons (-4,4 % après -4,4 %) que pour les appartements (-3,8 % après -3,9 %).

En Île-de-France, les prix des logements anciens continuent de dévisser fortement pour atteindre -7,2 %, ce 2 ème trimestre, davantage pour les maisons (-8 %, après -8,3 %) que pour les appartements (-6,7 % après -7,9 %).

A Paris, les prix des appartements continuent de baisser nettement sur un an (-6,7 %), en petite couronne (-7,4 %) et en grande couronne (-5,5 %).

Source : Note de conjoncture immobilière des Notaires de France, octobre 2024