Saint-Jean-de-Folleville : Futerro ouvre son volet ressources humaines
L’industriel belge Futerro vient de lancer le recrutement du directeur de sa future usine de bioplastique recyclable PLA à Saint-Jean-de-Folleville. Le permis de construire devrait être déposé dans quelques mois.
Un sur 250… Le groupe belge Futerro vient de démarrer son recrutement pour son futur site industriel de Saint-Jean-de-Folleville, dans la vallée de la Seine. Annoncée pour 2027 avec un investissement de 500 M€, l’usine produira et recyclera 75 000 tonnes d’acide polylactique (PLA), un bioplastique recyclable à l’infini. Un projet qui fait déjà grand bruit et qui doit créer 250 emplois directs. A commencer donc par le directeur d’usine, dont le recrutement vient tout juste d’être lancé. « C’est évidemment le premier poste à pourvoir, sourit Geoffroy Delvinquier, assistant exécutif du PDG et responsable du marketing chez Futerro. Il aura en charge le suivi de la construction de l’usine et sa mise en route, puis son suivi opérationnel ».
Il devrait ensuite rapidement être épaulé par un responsable des ressources humaines qui aura en charge le recrutement des 250 salariés de l’usine. Le bon fonctionnement de l’usine nécessitera des profils variés avec une équipe de production allant de l’ouvrier qualifié à l’ingénieur chimiste… Viendront s’y adjoindre naturellement des équipes de maintenance, de contrôle et analyse de qualité, de logistique (approvisionnements, stockage et expédition) et de santé et sécurité. Et, bien sûr, les fonctions supports.
Un recrutement qui se prépare
Sur un marché de l’emploi toujours tendu, et malgré les mouvements annoncés en vallée de Seine, la tâche s’annonce conséquente. « Nous sommes bien conscients que cela ne va pas se faire en claquant des doigts, poursuit Geoffroy Delvinquier. Nous avons déjà commencé à travailler sur cette question, notamment avec la cellule emploi / formation grands projets industriels de Caux Seine agglo. » Cette cellule, créée en septembre 2023, a pour but principal d’accompagner les porteurs de grands projets industriels dans leurs recherches de compétences. Elle est coordonnée par Caux Seine développement, en partenariat avec la Région, le Département, les services de l’Etat, mais aussi France Chimie, l’Apec et France Travail...
« C’est une aide précieuse, insiste le cadre, car il est parfois complexe pour nous, qui sommes belges, d’avoir un regard précis sur la formation et l’emploi en France ». Déjà, la cellule a procédé pour Futerro à un repérage des écoles et formations qui, en Normandie, pourraient répondre à ses besoins. Des établissements vers lesquels l’industriel commence à se tourner. « Nous avons déjà participé au forum des métiers à la Maison des compétences à Lillebonne. Et nous serons à la prochaine édition. »
La demande de permis de construire avance
Outre le recrutement, Futerro annonce aussi d’ores et déjà une importante politique de formation interne. L’entreprise prévoit d’accompagner notamment le recrutement de jeunes diplômés et d’étudiants dès le niveau Bac pro afin de les former en interne à travers des contrats d’apprentissage ou de professionnalisation. « Nous avons déjà des usines qui tournent. Il nous sera facile d’envoyer des personnes se former en Belgique, voire en Asie, pour ramener la compétence sur le territoire », illustre l’assistant exécutif du PDG de Futerro.
En attendant, Futerro poursuit le parcours complexe mais nécessaire de l’instruction de son dossier. Selon l’industriel, de nombreux pans de l’étude d’impact sont déjà finalisés, mais tout n’est pas encore totalement prêt. « Nous avons la chance d’être bien accompagnés, y compris par les services de l’Etat, dans la constitution de notre dossier, assure Geoffroy Delvinquier. La demande de permis de construire devrait être déposée dans les mois qui viennent ».
Pour Aletheia Press, Benoit Delabre