Fenêtre de tir à l’export : la Normandie veut en profiter
Le « Relance Export Tour » a fait étape en Normandie le 20 novembre réunissant virtuellement plus de 400 entrepreneurs régionaux prêts à se lancer.
Même en période restriction sanitaire, quand il s’agit de relancer l’export, la Normandie met les formes. Le 20 novembre, la Team France Export au complet était ainsi réunie virtuellement « devant » plus de 400 entrepreneurs de Normandie, à l’invitation de Franck Riester, ministre chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, et d’Hervé Morin, président de la Région. Avec une volonté : lancer officiellement le plan de relance à l’export proposé par le Gouvernement. Et le lancer vite ! « C’est maintenant que les entreprises vont pouvoir prendre des décisions pour les dix ans à venir, a souligné Pedro Novo, directeur exécutif en charge de l’export de BPIFrance, depuis l’hémicycle rouennais de la Région. En mars, il sera trop tard ! Selon moi, il est plus dangereux d’être immobile que d’aller chercher des parts de marché à l’export. »
La Normandie en précurseur
Plus facile à dire qu’à faire ? Sans doute. Néanmoins, le déploiement des outils de la Team France Export apporte des solutions concrètes. La Normandie en est la preuve grandeur nature, puisqu’elle l’a fait dès janvier 2018. « La Normandie a été précurseur de la fédération des énergies pour l’export », a ainsi rappelé Franck Riester, saluant le travail mené autour de l’agence de développement de la Normandie. Objectif : diminuer le nombre d’interlocuteurs, et faciliter les chemins vers la palette d’aides à disposition. Un effort important a aussi été consenti dans l’accélérateur Export. « 310 entreprises y sont passées depuis sa création et plus de la moitié sont des primo-exportateurs », s’est félicité Hervé Morin.
Ce travail a porté ses fruits. Jusqu’en 2020, la croissance d’exportation affichait deux chiffres, supérieure à la moyenne nationale. « C’est un secteur-clé pour nous. L’export représente 38 milliards d’euros par an, soit 36 % du PIB régional », a martelé Hervé Morin, se félicitant de faire « mieux que la Bretagne », son meilleur ennemi. Néanmoins, la pandémie mondiale a rebattu toutes les cartes. Et l’Etat, comme la Région, ne veut pas manquer l’opportunité qui lui est donnée de conquérir des parts de marché. Voilà pourquoi le Plan Export prévoit 250 millions d’euros mobilisables immédiatement.
Chèque relance export et VIE
Ainsi, le chèque relance export prend en charge 50 % d’une prestation d’accompagnement à l’international, y compris digitalisée, pour les PME et ETI françaises (selon, bien sûr, certains critères d’éligibilité et de plafond). Ces « chèques » sont utilisables dès à présent et durant toute l’année 2021 sur les opérations collectives de promotion France Export, ainsi que sur les prestations individuelles (préparation et/ou prospection) des prestataires privés agréés.
La Région porte même à 80 % cette prise en charge ; tout comme elle participe, elle aussi, au financement du volontariat international en entreprise (VIE) qui permet d’employer un jeune pendant deux ans à l’étranger à moindre frais. De quoi laisser dire à Christophe Lecourtier, le directeur général de Business France : « Jamais on n’avait mis en œuvre autant de moyens, si bien coordonnés et si simples, pour l’export. »
Pour Aletheia Press, Benoit Delabre