En Seine-Maritime, 33 projets retenus dans l'accord départemental de relance
Mercredi 14 avril, le président du conseil départemental, Bertrand Bellanger, et le préfet de de Normandie, Pierre-André Durand, ont signé un accord départemental de relance et de transition écologique. Trente-trois projets ont été retenus.
Mercredi 14 avril, un accord
départemental de relance et de transition écologique a été
signé par le préfet de Normandie, Pierre-André Durand et le
président du conseil départemental de Seine-Maritime, Bertrand
Bellanger. Cette déclinaison territoriale de France Relance permet à
l’État de venir en appui d'investissements, entrant dans le cadre
du plan de relance du gouvernement et dans les champs d'action
du conseil départemental. Le premier accord départemental de
relance a été signé en Charente-Maritime en décembre 2020.
L'objectif : « créer un
effet de levier pour amplifier la relance économique »,
résume le président du conseil départemental de Seine-Maritime,
qui s'est engagé dernièrement à soutenir le secteur des travaux
publics. « Cet accord a une durée d'un an, reconductible », précise le préfet de région.
Dans le département, 33 projets
ont été retenus par le conseil départemental,
représentant un engagement de près de 12 millions d'euros. L’État soutient ces projets à hauteur de
6,670 millions d'euros, dont 2,770 millions d'euros au titre de
la DSID (dotation de soutien à l'investissement des départements)
et 3,9 millions d'euros au titre de la DSID rénovation énergétique.
Les propositions respectent trois critères : « des projets structurants », « des projets matures pouvant être réalisés d'ici fin 2022 » et « entrant dans les champs d'intervention du conseil départemental ». « Ces 33 projets sont représentatifs du département de Seine-Maritime, aucun territoire n'a été mis de côté », affirme Bertrand Bellanger.
Les projets retenus
Au chapitre de la biodiversité des
territoires, la lutte contre l'artificialisation et la prévention
des risques, la réhabilitation de la digue de
Saint-Pierre-de-Varengeville (2,261 millions d'euros avec une
subvention de l’État à hauteur de 1,356 million d'euros), la
réhabilitation du perré et des palplanches de la digue de
Rives-en-Seine (2,774 millions d'euros) et l'aménagement de
la tourbière d'Heurteauville en un espace pédagogique et
récréatif ouvert au publics (150 000 euros avec une subvention de
l'Etat au titre de la DSID à hauteur de 115 962 euros).
Concernant l'accélération des travaux
d'infrastructures de transports, six nouvelles aires de
covoiturage vont voir le jour à Barentin,
Martainville-Epreville, Dieppe, Varneville-Bretteville, Epretot et
Bermonville. Quatre aires existantes vont bénéficier d'une
extension, à Eslettes, Moulin d'Ecalles, Ecalles-Alix et Auzebos. Le tout pour un montant de 2,7 millions d'euros.
Pour les filières de la pêche, qui jouent dans le département un "rôle important en termes d'emplois" et dans la "souveraineté alimentaire de la France", l'élargissement de la cale à bateaux à Saint-Aubin-sur-Mer (200 000 euros) et le renforcement et la pérennisation de l'avant-port de Saint-Valéry-en-Caux (500 000 euros) sont au programme.
Au chapitre du verdissement des ports, qui a pour objectif de "d'accompagner le renforcement économique des ports dans une démarche environnementale exemplaire", l'accord de relance départemental va soutenir, au Tréport, la construction d'une nouvelle capitainerie (745 000 euros), qui "offrira de meilleures conditions de travail pour les officiers de port". Au Tréport et à Fécamp, la réhabilitation des terre-pleins du bassin de commerce doit permettre, par la mise en place d'un réseau d'alimentation électrique de quai, de proposer aux navires une utilisation de l'énergie électrique, au lieu de l'énergie fossile, pendant leurs escales. Ce projet correspond à un investissement de 3,2 millions pour chaque ville. À Fécamp, la création d'une aire de réparation navale (2,7 millions d'euros), l'implantation d'un chantier naval (3,3 millions d'euros) et l'acquisition de deux grues hydrauliques (1 million d'euros) sont prévus.
Concernant la rénovation énergétique
et la réhabilitation des bâtiments publics, la relocalisation de
l'agence de la direction des routes de Clères sur la friche
industriel Legrand à Montville fait partie des projets
identifiés (1,162 million d'euros), tout comme la
restructuration de l'ancien siège social d'Habitat 76 pour y
accueillir des services du Département (5 millions d'euros avec
une subvention de l’État à hauteur de 3,9 millions d'euros au
titre de la DSID rénovation thermique).
Concernant l'accélération de la
transition agro-écologique, on retrouve la mise en œuvre du projet
alimentaire territorial du Département, composé d'un plan
d'actions en faveur de l'alimentation durable (210 000 euros). Le
Département fait partie des huit projets alimentaires territoriaux
normands lauréats du premier appel à projets du gouvernement dans
le cadre de France Relance, et se voit attribuer une subvention de
100 000 euros.
Au chapitre de la cohésion
territoriale et l'émergence de projets du tourisme durable, trois
projets ont été retenus par le conseil départemental et la
préfecture : sur la Vélomaritime, la sécurisation de la
section Les Loges – Epreville (1,7 million d'euros avec une
subvention de l’État à hauteur de 1,3 million d'euros au titre de
la DSID), sur la Seine à vélo, la réalisation d'aménagements
cyclables destinés à remplacer des itinéraires interdits aux
cyclistes sur le site de Port-Jérôme, dont la RD81, la RD173 et la
RD982 (2,5 millions d'euros) et sur l'Avenue verte
London-Paris, la réalisation de la section Ferrières-en-Bray
(350 000 euros).
Dans le cadre de la mise à niveau numérique, le Département et la préfecture ont ciblé trois publics : les collégiens (acquisitions informatiques, déploiement de la fibre optique, entre autres, pour un montant de 7,282 millions d'euros), les résidents des Ehpad (dotation de tablettes numériques pour un montant de 200 000 euros) et les jeunes relevant de l'aide sociale à l'enfance (dotation de chaque famille d'accueil en équipements informatiques pour un montant de 300 000 euros).