Des bâtiments plus grands, plus fonctionnels et plus écologiques

©Aletheia Press / B.Delabre De g. à dr. : Benoît Gatinet, Jean-Pierre Girod, Didier Péralta et Betrand Bellanger, posent les premiers blocs de béton de chanvre…
©Aletheia Press / B.Delabre De g. à dr. : Benoît Gatinet, Jean-Pierre Girod, Didier Péralta et Betrand Bellanger, posent les premiers blocs de béton de chanvre…

Lundi 28 septembre, a eu lieu la pose de la première pierre du chantier de rénovation de la maison du Parc des Boucles de la Seine Normande. Un chantier de 3 millions d’euros couvé depuis de dix ans, qui marquera la fin de la présidence de Jean-Pierre Girod.

Il aura fallu dix ans… mais cette fois on y est. Lancé en 2010, le programme de rénovation de la Maison du Parc des Boucles de la Seine Normande va enfin aboutir. Un évènement marqué ce lundi 28 septembre, par la traditionnelle cérémonie de pose de la première pierre. Ou plutôt des premiers parpaings de béton de chanvre… Car « on ne peut pas dire des choses et ne pas les faire » a insisté Jean-Pierre Girod, le président du Parc, qui quittera prochainement ses fonctions après douze années de présidence.

Des matériaux biosourcés et locaux

La rénovation de la Maison du Parc se veut donc un modèle, ou en tout cas un exemple à suivre, pour l’ensemble des collectivités du territoire, comme pour les particuliers. « C’est le rôle du Parc », a insisté Bertrand Bellanger, président du Département de Seine-Maritime, qui s’est félicité de la « dimension vertueuse » de ces travaux. Le bâtiment répondra au label BBC (bâtiment basse consommation) Rénovation 2009, et intégrera des matériaux locaux et écologiques. Bien sûr, le bois sera à l’honneur à travers les ossatures des extensions, le bardage extérieur… et le nouveau système de chauffage. Le chauffage au gaz et à l’électricité sera ainsi remplacé par une chaufferie bois, alimentée par du bois déchiqueté issu du territoire. De quoi valoriser 28 tonnes de bois par an, et éviter le dégagement de 16 tonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. L’assainissement non collectif va également être refait. « Actuellement, il ne fonctionne pas très bien… En fait, il dysfonctionne complètement », a déploré Jean-Pierre Girod. Il sera donc entièrement repensé avec un système de filtres végétaux.

Un chantier de 26 mois

Au final, donc, un chantier d’envergure s’ouvrira dès le 1er octobre pour une durée de vingt-six mois. Avec à la clé un investissement de 3,1 millions d’euros. Un budget conséquent pour lequel le Parc a pu compter sur ses principaux partenaires : les départements de l’Eure et de la Seine-Maritime, et la Région, notamment. « C’est bien grâce à la bonne entente entre les Départements et la Région que ce projet a pu aboutir », a souligné Didier Péralta, Conseiller régional et maire de Gruchet-le-Valasse. D’autant que si le Parc s’étend bien sur deux départements, son siège, lui est situé en Seine-Maritime. « Il est rare que le Département de l’Eure investisse en dehors de son territoire, a convenu Benoît Gatinet, le vice-président du Département de l’Eure. Mais nous avons voulu le faire pour ce projet qui est cohérent et de qualité. »

D’autant que la maison du Parc est aussi un lieu d’accueil important : plus de 10 000 visiteurs chaque année. De quoi mettre en avant les produits issus du territoire, mais aussi le savoir-faire d’entreprises locales. « Nous n’avons fait appel qu’à des entreprises RGE (Reconnues Grenelle de l’Environnement, ndlr), qui sont toutes implantées sur le territoire du Parc ou dans son voisinage immédiat », a insisté Jean-Pierre Girod.  Ancrée autour du patrimoine bâti ancien, dont le célèbre manoir du XVIe siècle (qui retrouvera sa façade en colombages originelle après le démontage de la galerie vitrée), la maison du Parc devra ainsi jouer pleinement son rôle de vitrine de la Normandie.

Pour Aletheia Press, Benoit Delabre