Agriculture
Dans le pays de Caux, le ministre Julien Denormandie soutient les agriculteurs
Le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, s'est rendu dans le pays de Caux, ce lundi, pour visiter des exploitations agricoles. Il a notamment évoqué la rémunération des agriculteurs, alors que les négociations commerciales s'achèvent.
Alors que le Salon de l'agriculture ne
peut se tenir cette année, Julien Denormandie, ministre de
l'Agriculture et de l'Alimentation va à la rencontre des
agriculteurs. Ce lundi 1er mars, il s'est rendu dans la pays de Caux
pour visiter l'exploitation de Thierry Dennequin. Une exploitation
que l'agriculteur a repris en 1998 avec son épouse. « Notre
cheptel compte une cinquantaine de vaches normandes sur 50
hectares », a-t-il expliqué au ministre de l'Agriculture,
accompagné de Christiane Lambert, présidente de la FNSEA et
Sebastien Windsor, président des Chambres d'agriculture.
Cette visite intervient dans un
contexte tendu, alors que les négociations commerciales, qui
permettent de fixer le prix des produits des agriculteurs vendus par
les distributeurs, s'achèvent. « Ces négociations sont un
jeu de dupes, il faut arrêter ça », s'est exclamé le
ministre de l'Agriculture. Avant d'ajouter : « Il faut
mettre fin à la guerre des prix bas. »
Pour une meilleure application de la loi Egalim
Cette juste rémunération demandée
par les agriculteurs passe par une meilleure application de la loi
Egalim, censée mieux
répartir la valeur entre les différents maillons de la chaîne
alimentaire. « Le
gouvernement sera d'une fermeté totale envers les grandes
distributions et industriels qui ne jouent pas le jeu. »
Pour cela, les contrôles de la répression des fraudes se
multiplient. Et les sanctions tombent : une amende de
150 millions
pour Intermarché et de 117 millions pour Leclerc. Mais, le
ministre n'exclut pas d'aller plus loin dans la réglementation,
évoquant la possibilité de modifier la loi.
Car,
selon Julien Denormandie, « le
paradoxe, c'est que les industriels et grandes surfaces veulent
augmenter la qualité mais avec des prix bas. Ils font fausse route :
cela empêche d'augmenter la qualité des produits. »
Précisant qu'il rentre «
dans le rapport
de force »
pour que les agriculteurs soit « rémunérés
à leur juste valeur ».
Le
ministre en appelle aussi aux consommateurs.
« Il
faut davantage les solliciter, et je suis sûr qu'ils seront au
rendez-vous. »
Et d'ajouter : « Je
veux leur dire qu'il est moins cher d'acheter des produits frais et
locaux pour les cuisiner que d'acheter des produits surtransformés
et importés. »