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Comment bien choisir son écran d’ordinateur

Le choix d’un écran d’ordinateur dépend largement de l’usage attendu. Les créatifs n’auront pas les mêmes besoins que les joueurs ou les utilisateurs d’outils bureautiques. Voici quelques pistes pour faire le bon choix.

© Olly
© Olly

Que vous soyez créateur ou joueur, particulier ou professionnel, l’écran est un élément clé de votre ordinateur personnel. S’équiper d’un modèle de grande taille permet de gagner en ergonomie et en productivité, notamment en comparaison des (relativement) petits écrans des ordinateurs portables. Un bon choix, mais qui mérite toutefois d’être creusé.

Bien définir ses besoins

À chaque usage son type d’écran. Les créatifs ont besoin de modèles de grande taille et à haute résolution graphique, capables de s’adapter à des travaux portant sur des images (infographistes), des vidéos en haute résolution (vidéastes) ou des projets musicaux complexes (musiciens). Les joueurs recherchent des environnements immersifs, par exemple avec deux écrans accolés ou d’un écran extralarge. Les comptables et les développeurs plébiscitent les configurations à deux voire à trois écrans, afin d’afficher un maximum d’informations simultanément. D’autres enfin, comme les commerciaux ou les cadres, optent pour une taille plus limitée, afin de ne pas placer un mur d’écrans entre eux et leurs interlocuteurs.

Quelques pièges sont à éviter. Tout d’abord celui d’opter pour un écran de trop grande hauteur, qui pourrait provoquer une gêne au niveau des cervicales. Méfiance donc avec les modèles d’une diagonale supérieure à 27 pouces. À ce titre, il est vivement recommandé d’opter pour un pied offrant un réglage en hauteur. Notez que certains sont même orientables, ce qui permettra, par exemple, de disposer d’un écran secondaire en mode portrait, dédié à l’affichage en pleine page de documentations techniques.

Évitez également de céder trop vite aux sirènes de la technologie. Un écran de très haute résolution permet de travailler plus confortablement, avec des graphismes plus fins. Mais certaines applications anciennes ne sont pas adaptées à ces résolutions. Elles deviendront alors trop petites, ou seront redimensionnées avec un effet de flou très fatigant. Autre exemple, les écrans incurvés : ils peuvent améliorer l’ergonomie du poste de travail, mais ils tendent aussi à fausser les perspectives.

Faire le bon choix technique

Dans un monde idéal, chacun serait équipé d’un écran Eizo ou Apple présentant des caractéristiques techniques de haut de gamme. Dans la pratique, le budget disponible poussera à des choix plus raisonnés. Le marché des écrans PC se répartit aujourd’hui essentiellement entre les dalles VA et IPS, l’IPS étant souvent supérieur en matière de fidélité d’image et le VA souvent mieux adapté aux films et jeux vidéo.

Selon l’utilisation attendue, certains choix techniques iront de soi : un joueur optera pour un écran au taux de rafraîchissement élevé, compatible avec les technologies AMD FreeSync ou NVIDIA G-Sync ; un créatif choisira un modèle respectant le plus possible les espaces de couleur, sRGB et Adobe RGB, avec une compatibilité HDR10 ; un commercial se concentrera pour sa part sur les fonctionnalités, comme un écran capable de faire office de « station d’accueil » pour son ordinateur portable. Dans tous les cas, les constructeurs proposent des gammes adaptées (bureautique, jeu, création), qui aideront au choix du bon modèle.

Pour le confort, les dalles mates sont de mise, avec une luminosité mesurée (entre 250 cd/m² et 350 cd/m²). Appuyez-vous par ailleurs sur les conseils des spécialistes et les retours des utilisateurs. Nombre d’écrans sont en effet sujets à des défauts comme une forte rémanence (provoquant des flous ou traînées, lors de l’affichage d’images animées) ou des soucis de rétroéclairage (luminosité non uniforme, fuites de lumière sur les bords de l’écran, scintillement…).

David FEUGEY