Grand-Couronne : Veolia est le nouveau propriétaire du site papetier Chapelle Darblay
Après avoir racheté le site papetier Chapelle Darblay à UPM, la Métropole Rouen Normandie l'a revendu à Veolia, associé à Fibre excellence. Une nouvelle étape décisive vers le redémarrage de l'activité.
« Voilà les clés », lance avec enthousiasme Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et président de la Métropole Rouen Normandie devant l'usine papetière Chapelle Darblay de Grand-Couronne. Des clés qui sont passées par plusieurs mains... Alors qu'UPM avait décidé de vendre son usine de papier journal à Samfi/Paprec, la collectivité avait activé son droit de préemption, annulant ainsi la vente initiale. Ce mardi 10 mai, après avoir racheté Chapelle Darblay, la Métropole a signé son transfert au consortium Veolia et Fibre Excellence.
« C'est une belle journée pour l'industrie française, pour l'emploi durable sur notre territoire, pour l'écologie, pour une agglomération comme la notre, pour les puissances publiques, pour l'action syndicale », a déclaré Nicolas Mayer-Rossignol, rappelant l'enjeu national autour du site Chapelle Darblay. « Le gouvernement a été sensible à ce site car il a une incidence sur le territoire national », a également appuyé le préfet de Seine-Maritime et de Normandie, Pierre-André Durand.
Le dernier site de recyclage de papier et carton, qui s'étend sur 33 ha, avait, avant fermeture, une capacité de recyclage de 480 000t/an, soit le résultat de tri de 24 millions d'habitants dans un rayon de 400 km.
Le site est désormais aux mains de Veolia, qui l'a acquis pour 9,6 millions d'euros comprenant le site et les équipements. Le consortium Veolia et Fibre Excellence a pour projet de produire du papier pour ondulé (PPO). Pour cela, 120 millions d'euros vont être investis pour transformer la ligne de production de papier journal afin de produire du papier pour carton d'emballage. Des opérations de modernisation auront également lieu pour "rénover la chaudière de cogénération biomasse existante". À pleine capacité, l'usine pourrait produire jusqu'à 400 000 tonnes. Près de 250 emplois pourraient être créés à terme. Néanmoins, le calendrier du redémarrage de l'activité et des embauches reste flou au vu des différentes étapes à venir (études, autorisation de production, travaux...)
Deux ans et huit mois après la fermeture du site, la perspective d'une reprise d'activité n'a jamais été aussi proche. Même s'il y a « encore beaucoup de boulot », les trois derniers salariés n'attendent que de « voir la fumée au-dessus de l’usine » et célébrer ses 100 ans en 2028.