À Sierville, Céline Blondel élève des brebis depuis plus d'un an
En 2021, Céline Blondel a décidé de se lancer dans l’élevage de brebis laitières à Sierville. Aujourd’hui, elle s’occupe seule d’un troupeau de 60 bêtes. Portrait de cette jeune femme pleine de bonne volonté.
Dans son corps de ferme à Sierville, Céline Blondel s’épanouit au milieu de ses 60 brebis laitières de race Lacaune. « Mes brebis viennent de l’Aveyron. C’est une race rustique connue pour sa qualité de production. Elles s’adaptent très bien au climat de la Normandie », introduit l’entrepreneuse qui s’est installée en individuelle en 2021. Ses femelles, qui aiment paître dans les couverts végétaux, produisent environ 1,2 litre de lait par jour, que l’éleveuse récupère et transforme. « Avec le lait de mes brebis, je confectionne des fromages aromatisés, des fromages à tartiner, de la tomme, des yaourts et des desserts lactés. »
Des produits vendus directement à la ferme et dans des points de ventes partenaires. Et pour ne jamais être en rupture de stock, Céline Blondel a une technique bien rodée. « J’ai élaboré un système de deux lots à l’année. Elles s’alternent pour que je ne sois jamais en rupture de lait. »
Une installation en individuelle chahutée
Si aujourd’hui l’éleveuse a son métier bien en main, elle l’avoue, les débuts ont parfois été difficiles. « Lors de mon installation, j’ai acheté un premier lot de 30 brebis sauf qu’il n’y en avait que 16 de pleine… donc mon rendement n’a pas été très bon cette année-là et j’ai cafouillé au niveau des rations. » Des couacs qu’elle a résolu, en partie, grâce au soutien d’autres éleveurs. « J’ai rencontré un technicien de la coopérative Natup qui m’a aidé à modifier mes rations en fonction des stades de la brebis. »
Céline Blondel peut aussi compter sur Céline et Anthony de la Fromagerie de la Garenne à Heuqueville, chez qui elle a réalisé un de ses stages avant de s’installer pour de bon. Pour pouvoir s’installer, la jeune femme, qui n’est pas issue du monde agricole, a passé un BAC PRO GEA, puis un BTS ACSE et enfin un certificat de spécialisation en lait. « Cette dernière formation, je l’ai faite avec la Chambre d’Agriculture. Je suis ensuite partie en stage une semaine chez un éleveur de brebis laitières », précise l’entrepreneuse.
Des projets dans les cartons
Pour la suite, des projets, Céline Blondel en a. « Pour commencer, je voudrais construire un nouveau laboratoire et un nouveau magasin. Actuellement, je travaille dans 16 m2… À l’avenir, l’espace que je convoite devrait faire entre 60 et 70 m2 », détaille la productrice. De quoi améliorer ses conditions de travail. Mais l’éleveuse a aussi pour ambition d’augmenter son cheptel, notamment en brebis allaitantes. « Je souhaite bien évidemment augmenter mon cheptel de brebis laitières, mais surtout celui de brebis allaitante pour pouvoir répondre à la demande de mes clients qui souhaitent que je leur vende de la viande d’agneau. ». La ferme laitière, créée il y a un peu plus d’un an, va encore évoluer.
Pour Aletheia Press, Lolita Péron