A Petit-Quevilly, Talentis ouvre ses portes

2 000 m² de bureaux et ateliers ont été inaugurés le 18 juin dans la ZAE Elisa Lemonnier de Petit-Quevilly. Un programme porté par la CCI Rouen Métropole.

Le bâtiment compte 1 070 m² de bureaux et 670 m² d’ateliers, ainsi qu’un parking. (© Aletheia Press / B.Delabre)
Le bâtiment compte 1 070 m² de bureaux et 670 m² d’ateliers, ainsi qu’un parking. (© Aletheia Press / B.Delabre)

Un de plus. La CCI Rouen Métropole a inauguré le 18 juin son nouveau programme immobilier. Baptisé Talentis, l’immeuble se situe à Petit-Quevilly dans la zone d’activité Elisa Lemonnier. Un emplacement séduisant pour les entreprises… « Le site est idéalement situé, à proximité immédiate de la Sud 3 et de l’autoroute A13, se félicite Olivier Rousseille, président de la CCI Rouen Métropole. Il est également très bien desservi par le réseau de transports en commun, notamment la ligne de métro Georges Bracq – Boulingrin. »

Voilà plusieurs années maintenant que la CCI a souhaité investir dans de l’immobilier afin de porter une offre de bureaux et d’ateliers plus large. « Les entreprises nous font souvent part de leur difficulté à trouver une offre locative neuve, en cohérence avec leurs besoins, poursuit Olivier Rousseille. Il n’y a pas assez de foncier adapté, il manque des locaux d’activités et des ateliers. »

2,7 M€ d’investissement

Avec six plateaux de 139 à 309 m² et quatre ateliers de 155 à 178 m², Talentis veut y répondre à son échelle. D’une surface totale de 1 965 m², et ayant nécessité un investissement 2,7 M€ HT, le bâtiment vient ainsi compléter un parc déjà riche sur la métropole. Le Vauban et L’Opensen (quartier Luciline à Rouen), Innovapôle 76 au Madrillet, le Parc des Compétences de Cléon, ou la Plaine de la Ronce à Isneauville… Et bientôt Talentis Pavilly, un programme similaire à celui de Petit-Quevilly, dont l’inauguration est prévue en septembre.

De g. à dr. : Olivier Varenne (architecte de l’agence EAI), Olivier Rousseille (président de la CCI Rouen Métropole) Clément Lefebvre (conseiller municipal de Petit Quevilly) et Frédéric Cousin (directeur général de la CCI Rouen Métropole). (© Aletheia Press / B.Delabre)

Cette offre dépasse d’ailleurs les frontières de la métropole rouennaise, avec un business center à Dieppe. Un projet est aussi à l’étude à proximité de la gare d’Yvetot, sur le site de l’ancienne moutarderie. Il pourrait voir le jour d’ici quatre à cinq ans. « En tant qu’établissement public, ce sont nos prérogatives que de prendre des risques en démarrant la construction d’un immeuble sans aucun client garanti, explique Frédéric Cousin, directeur général de l’organisme consulaire. C’est un risque qu’un investisseur privé ne peut pas prendre. »

Déjà 63 % de taux d’occupation

Le risque est toutefois mesuré. La demande est bien là. En effet, alors que la commercialisation des lots à louer n’a débuté qu’en décembre, soit trois mois à peine avant la réception des travaux, Talentis affiche déjà un taux de remplissage de 63 %. Et les quatre ateliers, notamment sont déjà loués. « Nous nous étions fixé un objectif de 50 % à l’issue de la première année », souffle Frédéric Cousin.

Une bonne nouvelle pour la CCI, mais aussi et surtout pour la dynamique territoriale. « Nous pensons que le développement urbain, doit se faire dans l’équilibre entre activité économique, équipement public et zone résidentielle, se félicite Clément Lefebvre, conseiller municipal à Petit-Quevilly. Ce projet Talentis répond à cet objectif, en permettant l’installation, au cœur de la métropole, d’activités économiques utiles à la dynamique de notre ville et de son attractivité. »

Pour Aletheia Press, Benoit Delabre

ZAE Elisa Lemonnier ?

Le bâtiment Talentis se trouve dans une zone d’activité qui porte le nom d’Elisa Lemonnier. Qui était-elle ? Elisa Lemonnier (1805 – 1865) est la fondatrice de l’enseignement professionnel pour les femmes en France. Frappée par le dénuement des femmes au milieu du XIXe siècle, elle conçoit le projet de donner un véritable enseignement professionnel à des jeunes filles afin de leur permettre de gagner leur vie. En 1856, est créée la Société de protection maternelle qui devient, en 1862, la Société pour l’enseignement professionnel des femmes. Elle ouvre, cette année-là à Paris, la première école professionnelle pour jeunes filles.