À Saint-Romain-de-Colbosc, CPM Industries lance son laboratoire de mécanique
À Saint-Romain-de-Colbosc, le fabriquant à façon de pièces en chaudronnerie, mécanique et assemblage mécanique, spécialisé dans le sur-mesure industriel, investit un million d’euros.
Créé il y a 32 ans par Jean-Marie Panchout, CPM industries, installé à Saint-Romain-de-Colbosc, est aujourd’hui dirigé par Elise Hauters et Benoist Panchout, les deux enfants du fondateur. La PME familiale « est spécialisée en sur-mesure industriel, fabriquant à façon de pièces en chaudronnerie, mécanique et assemblage mécanique », résume Elise Hauters, « Nous faisons de l’éco-conception. Nous concevons des choses très simples et robustes, avec le moins de maintenance possible à l’usage. Nous luttons contre l’obsolescence programmée ».
L’entreprise intervient sur la réalisation de prototypes et de petites séries dans de nombreux secteurs, avec une prédominance, pendant plusieurs années, de l’aéronautique. Le secteur représentait environ 30 % de l’activité, contre 15 % aujourd’hui. Une volonté de diversification entamée avant la crise sanitaire. Aujourd’hui, la PME s’est engagée dans un projet d’extension.
Industrialiser son fonctionnement
Dans le secteur de l’aéronautique, CPM industries, qui emploie 35 personnes, réalise principalement des systèmes mécaniques utilisés dans la manutention et le levage de pièces volumineuses. « Nous réalisons des chariots de manutention sur-mesure, des outillages spécifiques », illustre Elise Hauters. Par ailleurs, l’entreprise intervient en agroalimentaire, « notre secteur historique » complète Elise Hauters ou encore dans la conception des éoliennes…
Son travail de développement et d’expertise en chaudronnerie et usinage très recherché, mais il est réalisé de façon artisanale par l’entreprise qui souhaite industrialiser son process. C’est pourquoi un projet d’extension de 800 m² vient d’être lancé. L’objectif est d’agrandir la zone de production et de stockage.
Le projet comprend également un laboratoire de mécanique sur 200 m2, équipé d’outils plus légers que ceux utilisés en production. « Nous avons voulu formaliser quelque chose que nous faisons déjà, relève Elise Hauters. Nous voulons proposer une offre qui permettra d’incuber les projets de nos clients et de les impliquer plus. L’idée est de valider avec eux nos choix à toutes les phases pour s’assurer que ce que nous concevons va s’insérer dans les besoins du marché et répondre aux attentes de nos clients. » Une façon de fluidifier les échanges et de s’assurer que les informations indispensables sont bien communiquées.
Accompagner la low tech
Par ailleurs, CPM Industries veut ouvrir ce laboratoire à des porteurs de projet et rendre accessible la réalisation de prototypes. Ce sont les start-up, PME, TPE qui sont plus particulièrement ciblées. « Nous pensons plus particulièrement à la low tech, c’est un vivier d’innovation. Mais il n’y a pas de rencontre avec l’industrie et ces idées, géniales et simples à mettre en œuvre, ne sont pas développées par manque d’outil ». L’entreprise envisage d’aller plus loin encore en devenant organisme de formation.
Un investissement d’un million d’euros dont les premiers travaux devraient débuter en novembre prochain avec une livraison espérée des bâtiments en 2023. « Nous prévoyons, sur trois ans, d’embaucher six équivalents temps plein », poursuit la dirigeante qui précise chercher plutôt des Bac+2. D’ici là, CPM Industries entend bien poursuivre son développement et passer d’un chiffre d’affaires annuel de 2,6 millions d’euros à 3,2 millions d’euros en fin d’année prochaine.
Pour Aletheia Press, Laetitia Brémont